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As Sahaba

  • : As Sahaba - Les Compagnons du Messager d'Allah صلى الله عليه و سلم
  • : السلام عليكم ورحمة الله وبركاته - Voici un bref aperçu de la vie des Compagnons du Messager d'Allah صلى الله عليه و سلم Mais aussi de certains Tabi’in et Tabi’Tabi’ines et des 3oulema de ahlu sunnah wa jama3a
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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 01:37
Mon histoire dans l'apprentissage de la science religieuse

Auteur : Sheikh Salih Bin Fawzan Bin Abdillah Al Fawzan

Traducteur : Abdulkarim Bin Ahmad Al Ishaq

Le traducteur est un étudiant en science religieuse salafi résidant à Riyadh et participant au cours du Sheikh Salih depuis environ 6 années jusqu'à ce jour!
Il traduit les livres de grand savant comme Sheikh Abdul'Aziz Ibn Baz, Sheikh Abdul'Aziz Al Rajhi ..ect..et propose des livres écrits par des grands savants reconnus pour leurs attachement au Coran et la Sunna selon la compréhension des Pieux-prédécésseurs.
Biographie succinte


Résumé du livre :

Ce livre est un résumé de l'apprentissage dans la science religieuse d'un grand savant : Sheikh Salih bin Fawzan Al Fawzan -Qu'Allah le préserve-
Cette entrevue est d’une grande importance, car elle montre comment s’est fait l'apprentissage de la science religieuse de l'éminent savant Sheikh Salih Al Fawzan, mais également d’un grand bénéfice pour les frères et sœurs francophones, que le traducteur a pris l’initiative de traduire cet entretien. Cela nous permettra à tous de connaitre plus en détail l'éducation islamique que cet érudit a suivit durant toute sa jeunesse et voir de quelle façon il occupait son temps libre et d’évaluer les efforts et la patience nécessaire dans l'acquisition de la science alors qu'à son époque, les livres n'étaient pas aussi accessibles qu’aujourd'hui...

Racontez nous votre parcours Sheikh Saalah...


Au nom d'Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux. Louange à Allah et que la prière et le salut soient sur le Serviteur et le Messager d’Allah, Mouhammad, sa famille et ses Compagnons.


Je n'aime pas parler de moi, et comme tu me demande [de le faire], et comme le questionneur a un droit alors je dis :

" En ce qui concerne ma naissance, je suis né dans un village appelé Ashimaasiyah (لشماسية) à l’est de la région d'Al Qassim (province située dans le centre de l'Arabie saoudite), en 1354 de l'Hégire (1933 M) et j'y ai grandi une première partie [de ma vie].


J’ai pris mon enseignement auprès de l’Imam de la Mosquée en ce temps là, qui était:
الشيخ حمود بن سليمان التلال Sheikh Houmoud Ibn Sulayman at-Talaal (Qu’Allah lui fasse miséricorde).


C’était quelqu’un qui connaissait le Coran en entier et un professeur de Tajwid (science des règles de récitation du Quran) qui jouissait d’une très belle voix lorsqu’il récitait le Coran. J'ai donc appris les principes de la lecture du Coran auprès de lui, jusqu’à l’apprendre totalement auprès du Sheikh (par lecture) et j’ai également appris de
lui l’écriture par la suite ; ce n’est qu’après cela, que j’ai pu devenir, wa lillahi al hamd, quelqu’un de lettré et d’instruit. Et à cette période,très peu de gens dans notre village savaient lire et écrire excepté l'Imam de la Mosquée et une minorité de gens qui cherchaient à s’instruire.


Ensuite en 1368H (1947), pendant le mois de dhul-hijja, l'école élémentaire du gouvernement de la ville a ouvert à Ashimaasiyah (الشماسية). J'étais le tout premier à rejoindre cette école. J'ai donc achevé l’apprentissage du Coran avec les règles du Tajwid et l’apprentissage de l'écriture ainsi que la lecture jusqu'à atteindre le niveau de la
troisième année élémentaire dans cette école. Puis, le directeur de l'école qui était à cette époque le Professeur Mouhammad Bin Suleyman Al Moqbil (qu’Allah lui fasse miséricorde)
[الشيخ محمد بن سليمان المقبل], m’a convié à rejoindre la 6éme année pour mes études primaires dans l'école Al Faysaliah (الفيصلية) de la ville de Buraydah (Al-Qassim); et il m’avait dit [à ce moment-là] " le fait de rester dans cette école va t’handicaper énormément" ; J’ai donc accepté cette directive et j’ai rejoint cette [classe] de 6éme alors que je n’étais qu’en troisième année élémentaire, j’ai rejoint la 6éme bien que je n’étais qu’en troisième et Allah – Louange à Lui, Le Très Haut - m’a aidé. Je suis sorti de cette école en 1371H et j’ai été désigné comme enseignant dans cette même école primaire à Ashimaasiyah (الشماسية).
,de la ville ou je suis né, durant une période de deux années.


En 1373H, l'institut scientifique a ouvert à Buraydah, j'étais le tout premier à y entrer et j'ai délaissé l'enseignement dans l'école primaire et j'ai continué mes études secondaires et c’est ainsi que j'ai obtenu mon diplôme (Baccalauréat) wa lillahi al hamd en 1377H.
Le directeur de cet institut était [à ce moment-là], Sheikh Mouhammad Bin Naasir Al 'Uboudi (qu’Allah le préserve) [الشيخ محمد بن ناصر العبودي] , le Savant connu, qui est actuellement le Secrétaire général adjoint de la ligue du monde islamique. Et je comptais parmi mes amis, un grand nombre de personnes...


Quels sont les livres que vous avez étudiez ?


Nous avons étudié les manuels scolaires (dans cet institut) tel que :

  • Le livre « an-nahou al waadih » du Sheikh 'Ali Al Djaarim, les deux premières années.
  • Le livre « alfiyah d’Ibn Malik » à partir de la troisième année, jusqu'à l'avoir achevé la cinquième année de l'institut.

Ceci concernant la grammaire arabe..., pour ce qui est de la jurisprudence, nous avons étudié :

  • Le livre «Zaad Al Mustaqni'» avec son Eminence Sheikh Saalah bin Abderrahman Al sukitii (qu’Allah lui fasse miséricorde) (صالح بن عبد الرحمن السكيتي ), également dans le Tawhid, nous avons étudié avec lui
  • «Kitab At- tawhid » (le livre de l'unicité) et
  • «al 'aquida al waasitiyah ».

Nous avons aussi étudié toutes les autres sciences, dans le hadith, le tafsir, la rhétorique et les bonnes manières dans cet institut.


Les professeurs auprès de qui nous avons étudié comme je te l'ai rappelé, sont :

  • À leur tête, Sheikh Saalah bin Abderrahman Al sukitii (qu’Allah lui

fasse miséricorde) صالح بن عبد الرحمن السكيتي

  • Sheikh Saalah bin Ibrahim Al Bulaihii (qu’Allah lui fasse miséricorde) (صالح بن إبراهيم البليهي)
  • Sheikh Abderrazaq 'Afifi (qu’Allah lui fasse miséricorde) (الشيخ عبدالرزاق عفيفي)
  • Sheikh 'Ali Al Azhari (الشيخ علي الأزهري) dans la grammaire


Et d'autres dont les noms ne me viennent pas en tête tellement ils étaient nombreux car ils ne restaient pas longtemps. Ils restaient un an et ensuite se faisaient remplacer, tandis que ceux que je viens de citer, sont ceux chez qui no us sommes restés.

Ô Sheikh, vous rappelez-vous de vos amis d'avant ?

Par Allah, je me rappelle des vivants et des morts parmi eux, qu'Allah leur fasse miséricorde :

  • Sheikh Suleimaan Al 'Ubudii (الشيخ سليمان العبودي),le frère de Sheikh Mouhammad Bin

Naasir Al 'Ubudii, il (Sheikh Suleimaan) est mort (qu'Allah lui fasse miséricorde).

  • Sheikh Sultaan Al 'Arfadj (الشيخ سلطان العرفج) qui est mort également (qu'Allah lui fasse miséricorde).
  • Sheikh Ibraahim Adoubaiisi (الشيخ إبراهيم الدبيسي), le professeur connu,(qu'Allah le préserve).

Il y en a d'autres, mais ceux - là sont les plus éminents... aussi :

  • Sheikh Abderrahman Al Jarullah (الشيخ عبد الرحمن الجار الله) l'excellent juge de Makkah.
  • Sheikh Saalah Al Qar'aawi (الشيخ صالح القرعاوي) l'excellent juge de

Makkah (qu'Allah lui fasse miséricorde).

Et nous avions de nombreux amis également... Après avoir obtenu le diplôme de l'institut de Buraydah... J’ai dû quitter l’institut pour aller à Riyadh, car il n'y avait pas de faculté
spécialisée en ce temps-là, excepté la faculté de Chari'a et la faculté de langue à Riyadh. Ces deux facultés étaient les deux seules présentes sous une présidence privée qu'on appelle : Présidence des collèges et instituts sous la présidence de masha-ikhs comme :

  • Sheikh Mouhammad Bin Ibrahim (الشيخ محمد بن إبراهيم) (qu'Allah lui fasse miséricorde). et son vice-président, Sheikh Abdellatif Bin Ibrahim (الشيخ عبداللطيف بن إبراهيم) (qu'Allah leur fasse miséricorde).

J'ai intégré la faculté de Chari'a en 1378H et j'y ai continué mes études jusqu'en 1380
- 1381H. Et avant de sortir de cette faculté, l'institut de Riyadh avait besoin de professeurs et donc, ils nous ont appelés même si nous n’étions qu’en 4e année de faculté, bien avant de terminer notre cursus. J'enseignais dans l'institut de Riyadh et en même temps j'étudiais dans la faculté de Chari'a et j'enseigner dans la même année jusqu'à être
sorti de la faculté de Chari'a en 1381H.

Les études dans la faculté de Chari'a ainsi que les amis et professeurs du Sheikh :


Nous avons pu étudier auprès de nobles masha-ikhs faisant partie des gens de Najd (une région du centre de l'Arabie saoudite) comme :

  • Sheikh Abdul'Aziz Bin Baz (الشيخ عبد العزيز بن باز) (qu'Allah lui fasse miséricorde)

  • Sheikh Abdel'aziz Bin Rachiid (الشيخ عبد العزيز بن رشيد) (qu'Allah lui fasse miséricorde)

  • Sheikh AbdAllah Ibn Saalah Al Khouleifii (الشيخ عبد الله بن صالح الخليفي) (qu'Allah lui fasse miséricorde)

  • Sheikh Mouhammad Al-Amin Ashanqiti (الشيخ محمد الأمين الشنقيطي) (qu'Allah lui fasse miséricorde), le savant connu, celui qui a écrit « Adhwa Al Bayaan » (Exégèse du Coran)

  • Sheikh Abderrazaq 'Afifi (الشيخ عبد الرزاق عفيفي) (qu'Allah lui fasse miséricorde).

Voilà les plus grands auprès desquels nous avons pu étudier, mais nous avons également pu nous instruire auprès de professeurs égyptiens d'Al-Azhaar [ 2 ], qu'Allah fasse miséricorde à ceux parmi eux qui sont morts et qu'Il facilite et préserve ceux qui sont vivants. Nous avons pris d'eux dans la grammaire, la rhétorique, le hadith, le tafsir et les sciences de la langue arabe.


[2] : L'Université d'Al Azhaar se trouve en Egypte et fait partie des universités tenus par
la secte des frères musulmans, la situation des gens et des professeurs a changée d
epuis...

Comment étaient les étapes des études du Sheikh Saalah al Fawzan ainsi que l'obtention des livres de science à cette époque:


Concernant l'obtention des livres, les gouverneurs du pays, qu'Allah les préserve, les faisaient imprimer et nous les distribuer gratuitement et nous donner en plus de cela des références (pour plus de recherche et de culture). Des livres nous ont été fournis de partout, wa lillahi al hamd , et qu'Allah récompense nos gouverneurs de la meilleur récompense. En ce qui concerne le temps des études à cette époque, c'était un
temps où régnait la sérénité, il n'y avait pas de chaines satellites, des choses qui t'occupaient, nous étions dans les études à temps plein et tout notre temps était pour nos études. Les études, pendant la journée dans la faculté, et la nuit pour la révision. Nous n'avions pas de choses qui occupaient notre temps si ce n'est les études.

Tout notre temps était dans les études de nuit comme de jour jusqu'à ce qu'Allah nous facilita la fin de nos études et il n'y avait même pas d'électricité en ce temps-là sur Riyadh, on étudiait avec les lampes ordinaires. Je suis resté à enseigner bénévolement et à étudier dans cet institut dans les sciences ordinaires au début, jusqu'à la fin de mes études cette année -là, wa lillahi al hamd.

J'ai continué à enseigner dans l'Institut après avoir terminé mes études dans la faculté l'autre année, je veux dire par là que j'ai enseigné deux ans dans cette Institut scientifique, une année avant de terminer mes études et une année après avoir terminé mes études. Ensuite, ils m'ont pris comme professeur dans la faculté de Chari'a, deux ans après l'Institut. J'ai enseigné dans cette faculté jusqu'à environ 1395H. L'enseignement supérieur a ensuite ouvert ses portes, la faculté a été transformée en une université comme cela est connue de tous et l'université Al Imam Mouhammad Bin Su'ud Al Islamiya venait d’ouvrir ses portes dans le cadre de l'enseignement supérieur.


J'étais professeur dans l'enseignement supérieur de la faculté de Chari'a puis j'ai été nommé directeur des études supérieurs dans l'institut de la magistrature puis j'ai été transféré de l'enseignement à l'administration de l'institut supérieur de la magistrature et ensuite lorsque j'ai fini la durée à l'administration qui est sur plusieurs périodes
de temps, une période équivalent à 3 années. J'ai fait 6 années dans l'administration de l'institut supérieur de la magistrature puis je suis revenu à l’enseignement comme professeur dans ce même institut supérieur de la magistrature.

Ensuite, ils m'ont transférer à Dar Al-Ifta (Le Comité Permanent des Recherches Scientifiques et de la Délivrance des Fatwas), membre du comité permanent et membre du comité des grands savants et je suis encore dans ce travail jusqu'à maintenant, wal hamdou lillah
.
J'ai été transférer à Dar Al-Ifta en 1407H environ.


Quel a été votre sujet lors de votre obtention du magistère ?


Le sujet était sur les droits de succession... Le sujet du magistère était :


التحقيقات المرضية في المباحث الفرضية


(Les précisions satisfaisantes concernant l’étude de l’obligation de l’héritage) ( qui a été imprimé).


Et concernant le doctorat ?


Le doctorat est dans la même spécialité, en jurisprudence, qui était :


أحكام الأطعمة في الشريعة الإسلامية

(Les règles sur les aliments dans la législation islamique)

Et ce sujet de doctorat a été imprimé maintenant wa lillahi al hamd

Comment s’est passé votre apprentissage vos études pendant le ramadhan et comment était l'état des jeunes en ce mois béni ?


Nous débutions les études, à ce moment-là c’était la fin du mois de cha'baan, juste avant le ramadhan, pendant les études primaires et secondaires et la 5éme année des études secondaires, le ramadhan rentrait en plein moment des études. Et dans cette année
(la 5e) nous étudions pendant le mois du Ramadhan dans l'institut en 1377H (1377 H était la première année durant laquelle nous avons étudiés pendant Ramadhan).
La journée scolaire pendant le Ramadhan commençait juste après al fajr (l'aube) et se terminait avant ad- dhohor (midi). Ceci correspondant à une matinée de travail au moment le plus frais de la journée et entre le ad- dhohor et al asr, on se reposait.
Il n'y avait pas de difficulté dans les études, car on commençait et terminait en fin de matinée.
Après les cours et les révisions, j'ai dû apprendre le Coran durant deux ans environ, wa li Allah al hamd. Je trouvais du plaisir à lire des livres dans les différentes sciences pour développer mes connaissances, lire les livres des critiques (koutoub ar-roudoud)...


Et mes lectures étaient le plus souvent dans les livres de la croyance et de la jurisprudence.


Quelle était l'image de la société à cette époque-là et pendant le mois du Ramadhan, comment les gens accueillaient Ramadhan ? Comment vivaient-ils ce mois ?


Par Allah, comme je vous l’ai dit auparavant, à l'époque tout était ouvert aux gens, la porte du commerce qui aujourd'hui occupe les gens de jour comme de nuit. Le commerce était modéré, ils se contentaient du peu qu'ils gagnaient comme bénéfice, et comme argent.
Et à cette époque, il n'y avait pas de chaines satellites, d'internet et tout ce qui occupe les gens aujourd’hui, si ce n'est la radio et ce n'est pas tout le monde qui en avait une.
Dans le temps, les gens étaient à leur époque, libre dans leurs esprits, dans leurs pensées et quand le Ramadhan arrivait, ils l'accueillaient avec joie et bonne annonce. Ils se levaient avec l'Imam pour prier le Tarawih et le Tahajjud à la fin de Ramadhan et ils n’anticipaient pas leurs prières avec l'Imam.
Si tu les aurais vus pendant le Tarawih et le Tahajjud, tu aurais cru qu'ils étaient dans une prière obligatoire, personne n'abandonnait la prière avec l'Imam. Et pendant la journée, ils lisaient le Coran. Ils priaient le fajr et rester jusqu'au lever du soleil, les mosquées étaient pleines. Ensuite ils rentraient, se reposer un peu et partez à leur boulot.
Ensuite, ils venaient tôt à la prière du ad- dhohor et lisaient le Coran et lorsqu'ils terminaient cette prière, ils dormaient entre ad-dhohor et al-asr. Lorsqu'ils finissaient la prière d'al asr, ils continuaient la lecture du Coran jusqu'à l’approche du coucher du soleil.

Ceci était leurs habitudes, les mosquées étaient toujours pleines de jeunes, de savants, de personnes âgées, ils remplissaient les mosquées et tu ne trouvais pas de place dans la mosquée.

Avez-vous des recueils,des écrits, des livres ?


Je n'avais pas d’écrits mais Allah a voulu par la suite que je puisse composer des livres, parmi ces livres :

  • Premièrement : sur les Méthodes d'étude de la rédaction de livres à

l'Institut scientifique dans la jurisprudence et l'Unicité d'Allah (At-Tawhid)
-
Ensuite, j'ai participé à des programmes avec la Radio (Al-Quran Al-Kareem d'Arabie Saoudite), j'ai par exemple expliqué :

  • Zaad Al Mustaqni'

  • Fatawa Sheikh Al Islam Ibn Taymiya, les premiers dossiers

concernant la 'Aquida

  • J'ai mis en place un programme comprenant de la Jurisprudence sur des questions d’ordre général qui n’étaient pas tirées d'un livre précis, je l’ai appelé : «La Jurisprudence islamique ». J'ai continué ainsi jusqu'à l’achevé et il a été imprimé sous forme d’ouvrage intitulé : « La Jurisprudence simplifiée»

et également « les fatawas de Sheikh Al Islam», tous ces livres ont été imprimés wa lillahi al hamd
Et parmi ces livres, certains sont des répliques (ar-roudoud) comme

  • «la réplique aux erreurs tiré du livre : le licite et l’illicite dans l’Islam» du Sheikh Youssouf Al Qardhaawi (ndt : Il est une tête dans l’égarement et le plus grand leader de la secte des frères musulmans de notre époque " Qu'Allah le guide et améliore son cas)

J'ai écrit et composé ce livre qui est une critique des informations quecontiennent ce livre : «le licite et l'illicite dans l'Islam », je l'ai lu à son Eminence Sheikh Abdullah Bin Humeid-qu'Allah lui fasse miséricorde [الشيخ عبد الله بن حميد] , pour profiter de ses remarques et mettre en garde contre ce livre et d’autres livres que comme celui ci.

C’était soit durant un programme de radio ou un programme d'étude ou une réplique à des ambiguïtés ou autre que cela.
J'ai donné aussi des cours, wa lillahi al hamd, à la mosquée, qui ont été enregistrés sur des cassettes, puis certains étudiants, qu'Allah lesrécompense, les ont mis à l’écrit, je prends le temps de les vérifier et les valider, avant que ceci soit imprimé. Ceci fait partie de simples causes qu’on appelle : la composition.

Conseils aux jeunes :

  • Les jeunes sont, à l’évidence, ceux qui portent la religion après Allah-Subhanahou wa Ta'aala, ce sont eux les successeurs de leurs pères et eux qui font leurs devoirs après leurs pères car cette vie d'ici-bas n’est qu’une suite de générations, une vient et l'autre arrive.

Et les musulmans -wa lillahi al hamd, continuent de succéder à leurs prédécesseurs pour préserver cette religion en l'apprenant, en la mettant en application et en la propageant. Et ils combattent dans le sentier d'Allah en tenant compte de tout ce qui les touche dans cette vie et dans l'au-delà.

  • Les jeunes sont ceux qui prépareront la prochaine génération après Allah, ils doivent savoir que c'est eux qui sont prédisposer aux responsabilités futures, leur part les attend...
  • Il faut qu'ils délaissent la paresse, ainsi que la perte de temps et qu'ils profitent de leur temps afin de préparer l’avenir qui les attend.
  • Ils doivent accepter l'apprentissage de la religion que ce soit dans les écoles ordinaires ou bien chez les savants connus dans les mosquées.
  • Ils doivent également, s'efforcer d'apprendre les choses fondamentales et non pas apprendre uniquement dans les livres en délaissant l'apprentissage dans les écoles gouvernementales ou chez les savants en s'appuyant sur leurs propres initiations !
  • Mais aussi, il ne faut pas qu'ils apprennent chez leurs semblables où bien d’aller étudier chez des gens qui apprennent dans les livres sans connaitre le sens de ce qu’ils lisent comme les takfiriyinnes, qui sont les ennemis de l'Islam, cette secte d ans laquelle beaucoup de jeunes sont tombés de nos jours.
  • Qu'ils prennent le chemin du juste milieu (entre le laxisme et l'exagération) "Et voilà Mon chemin dans toute sa rectitude, suivez-le donc; et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie ." Voilà ce qu'Il vous enjoint. Ainsi atteindrez -vous la piété." Sourate 6, Verset153
  • Et que les jeunes musulmans sachent qu'ils sont ciblés de l'intérieur comme à l'étranger, par ceux qui ont des pensées égaratrices contraire à la religion mais également par ceux qui les gouvernent, qu'ils fassent preuve de vigilance, de la plus grande vigilance vis-à-vis de cela !!

Je demande à Allah de nous faire profiter ainsi qu'aux musulmans de ce programme et des autres programmes bénéfiques que vous réalisez...

Pour telecharger : https://ia800905.us.archive.org/8/items/MonhistoiredansTalabalIlm_201307/MonhistoiredansTalabalIlm.pdf

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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 01:26

khadija.jpg

 

‘Ali ibn Talîb -qu’Allah l’agrée- a rapporté qu’il a entendu le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- dire :

“ La meilleure des femmes est Maryam fille de ‘Imran et la meilleure d’entre elles est également Khadija bint Khouwaylid »[2]

Ibn ‘Abbas -qu’Allah l’agrée- a dit : Le messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- a marqué quatre fois le sol, et il dit : « Savez vous ce que c’est ? » Ils dirent : « Allah et Son messager sont plus savants !»
Il dit : « Les meilleures femmes des gens du paradis qui sont : Khadija bint Khouwaylid, Fatima bint Mouhammad, Assia bint Mouzâhim femme de Pharaon, et Maryam bint ‘Imran, qu’Allah les agrées toutes. »[3]

Selon Anas -qu’Allah l’agrée- , Jibril est venu au Prophète alors qu’il était avec Khadija et il lui dit : « Allah te salue Khadija. » Elle lui dit : « Allah c’est Lui Le Salam, et sur Jibril le Salam et que le Salam, la miséricorde et la bénédiction soit sur toi. »[4]

Abou Houraïra -qu’Allah l’agrée- rapporte que l’ange Jibril est venu au Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- et dit : « O Messager d’Allah, voici Khadija qui arrive en portant avec elle un plat de sauce, ou de nourriture ou de boisson, lorsqu’elle arrivera à toi, passe lui le Salam de Son Seigneur, et de ma part, et annonce lui cette bonne nouvelle : Une demeure au Paradis en perle, loin de toutes peines et de toutes gênes. »[5]

‘Aïcha -qu’Allah l’agrée- a dit : « Je n’ai jamais été autant jalouse des épouses du Prophète comme je ne l’étais de Khadija, alors que je ne l’ai jamais vue. Seulement le Prophète l’évoquait à tel point qu‘il sacrifiait un mouton, le coupait en morceaux qu’il partageait entre nous pour ensuite l’envoyer aux amis de Khadija, jusqu’à ce qu’une fois je lui dise : « Comme s’ il n’y avait dans cette vie que Khadîdja !! ». Et il me répondit : « Elle était ainsi… , et ainsi…et j’eus d’elle des enfants. »[6]


‘Aïcha -qu’Allah l’agrée- a dit : «Une fois Hallat bint Khouwaylid, la sœur de Khadija, demanda qu’on la laisse entrer voir le Messager d’Allah, c’est alors qu’il la reconnut et se rappela de Khadija, (ce qui le soulagea) et dit : « Ô mon Seigneur c’est Hallat !! », ce qui me rendit jalouse, et je lui dit : « Est-ce possible que tu te rappelles d’une vieille parmi les vieilles Qoreïchites dont les deux coins de la bouche ont rougi, morte depuis longtemps ? Allah ne t’a t’il pas donné à sa place meilleure(s) que cela ?» [7]

Et la suite selon une version rapporté par at-Tirmidhî n°3886, il répondit : « Par Allah, Il ne m’a pas donné mieux qu’elle! car elle m’a cru lorsque les gens m’ont mécru , elle m’a rendu véridique lorsque les autres m’ont dit que je mentais, elle m’a accordé de ses biens lorsque les gens m’en ont privé, et par la grâce d’Allah je n’ai eu de descendance que de cette femme .»[8]

 

 

 

Oummou Safiya al Djazaïria & Abou ‘Abdir Rahmane ‘Abdoullah Attantany.
Références : (Pour la partie sur ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- )
Fath al Barî de ibn Hajar al ‘Asqalani Référence :
avec le Tahqiq de Cheikh ibn Baz, Tome n°7. Al ‘ilm wal ‘Oulama
Sahih Mouslim « Chapitre sur les mérites de Khadija et de ‘Aïcha » du cheikh abou Bakr Jabir al Djazaïri

 

 

 

 

 

http://www.al.baida.online.fr/femme_merescroyants.htm

 

[2] Hadith rapporté par al Boukharî n°3815 et Mouslim n°69/2430.
[3] Hadith rapporté par Ahmad n° 1/293 ; ibn Hajar l’a authentifié dans Fath al Barî 6/471.
[4] Hadith Hassan rapporté par Nassa-î n° 254.
[5] Hadith rapporté par Boukharî n°3820 et par Mouslim n°71/2432.
[6] Hadith rapporté par Boukharî n° 3816
[7] Hadith rapporté par Boukharî et par Mouslim n° 77/2436.
[8] Hadith rapporté Tirmidhi n°3886.

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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 01:15

oum souleym

 

Roumayssa ou Oum Souleym était la mère d'Anas Ibn Malek.


Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Salam, dit a son sujet : « Je suis entré au Paradis et j'ai entendu quelqu'un bouger. C'était Al Roumaysa la fille de Milhane. »(Rapporté par Boukhari). Elle offrit son fils unique pour servir le Prophète Mohammed, Salla Allahou Alaihi wa Salam. Elle combattit par sa personne et par ses biens dans la voie d'Allah.


L'Envoyé d'Allah, Salla Allahou Alaihi wa Salam lui a prédit le Paradis...


Selon Anas Radhia Allahou Anhou : « Les femmes des Ansars et parmi elles Oum Souleym, combattirent avec le Prophète Salla Allahou Alaihi wa Salam. Elles donnèrent à boire aux combattants assoiffés et soignèrent les blessés. »
Selon Kaâb ibn Malek, Radhi Allahou Anhou : « J'ai vu Oum Souleym Bint Milhane ainsi que Aïcha, Radhi Allahou Anhouma, avec des outres pleines d'eau sur leur dos, le jour de la bataille d'Ohoud. Le Jour de la bataille de Hounaïne, Oum Souleym désirait la récompense divine en accompagnant le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Salam. Elle portait un poignard sous sa ceinture et son époux Abou Talha l’a vu. Il s’est rendu chez le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Salam, et lui a dit : « Est-ce que tu as vu Oum Souleym portant un poignards ? » Le Messager d'Allah, Salla Allahou Alaihi wa Salam, a alors dit à Oum Souleym : « Que comptes-tu faire avec ça, désignant le poignard, Ô ! Oum Salim ? » Elle a répondu : « Si un des infidèles voudrait te tuer, je le poignarderais. »
Qu'Allah soit satisfait d'Oum Souleym et de la famille d'Abou Talha...


  • Son mariage avec Abou Talha (que Dieu l'agrée)


D'après Anas (que Dieu l'agrée), Malick Ibn Anas dit à sa femme, Oum Soulaym, la mère d'Anas : "Cet homme (le Prophète) interdit le vin". Et puis il regagna la Syrie où il périt. Par la suite Abou Talha s'adressa à Oum Soulaym, histoire de lui demander sa main.
La dame répondit en ces termes : "Abou Talha, un homme comme toi ne peut pas être éconduit, mais tu es encore mécréant et moi je suis musulmane, ce qui rend notre mariage impossible".
- "Dis, quel en est le coût ?"
- "De quel coût s'agit-il ?"
- "De l'or et de l'argent."
- "Je ne veux ni or ni argent, mais je veux que tu deviennes musulman. Si tu te convertis, je m'en contenterai à titre de dot et je ne veux rien d'autre."
- "Comment m'y prendre (c'est-à-die qui va m'aider à le faire) ?"
- "le Messager de Dieu."
Abou Talha alla sur le champ retrouver le Messager de Dieu au milieu d'un groupe de ses compagnons. Quand le Messager le vit venir, il leur dit : "Voilà Abou Talha qui arrive le visage éclairé par l'Islam".
Abou Talha lui raconta ce qu'Um Soulaym avait dit et il la lui donna en mariage.


  • La mort de son enfant et sa patience dans cette épreuve


Thait al-Banani (l'un des rapporteurs du hadith d'après Anas) a dit : "Nous ne sachions pas une dot fût plus importante que la sienne puisqu'il se contenta de l'adhésion à l'Islam (de son homme). Cette épouse était de petite taille aux yeux charmants. Elle resta auprès de son mari qui l'aimait très fort et ils eurent un enfant. Ensuite celui-ci tomba gravement malade. Ce qui toucha Abou Talha profondément.

Abou Talha se levait à l'aube, faisait ses ablutions et se rendait auprès du Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) pour prier avec lui et restait en sa compagnie jusqu'au milieu de la journée. Et puis il rentrait chez lui pour manger et se reposer. Après avoir accompli la prière du zuhr, il repartit pour rejoindre le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) et ne revenait qu'après la prière du crépuscule.

Une fois Abou Talha alla retrouver le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) dans la soirée [à la mosquée] et l'enfant décèda (pendant son absence).
Oum Soulaym se dit : personne n'informera Abou Talha du décès de son fils avant moi. Elle prépara le corps de l'enfant et le couvrit et le plaça dans un coin de la maison comme s'il s'endormait. Abou Talha revint de chez le Mesager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) en compagnie d'un groupe de ses compagnons et co-utilisateurs de la mosquée.
- "Comment va mon fils ?" Dit-il.
- "Ô Abou Talha, il est aujourd'hui plus calme qu'il ne l'a jamais été depuis le début de sa souffrance et j'espère qu'il s'est reposé." Dit-elle.
Et puis elle servit le dîner et ils mangèrent. Puis les gens prirent congé de lui. Et Il alla se coucher. Sa femme se mit dans sa meilleure toilette. C'est-à-dire qu'elle se para pour être plus belle.

Elle vint se coucher à côté de lui. Dès qu'il sentit l'odeur du parfum, il fit avec elle ce qu'un homme fait à sa femme.


Vers la fin de la nuit, elle dit : "Abou Talha, dis-moi ! Si des gens prêtaient à d'autres un objet et venaient le leur réclamer ensuite, les emprunteurs pourraient-ils refuser la restitution de l'emprunt ?"
- "Non."
- "Dieu le Puissant, le Majestueux t'avait prêté ton fils et Il l'a repris. Sois patient et espère en être compensé par Dieu."


Il fut furieux et lui dit : "Tu me laisses faire ce que j'ai fait (les rapports intimes) puis tu m'annonces le décès de mon fils ?!" Et puis il dit : "Nous appartenons à Dieu et c'est à Lui que nous retournerons" et loua Dieu.

Au matin, il prit un bain, se rendit auprès du Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut), pria avec lui et l'informa de ce qui s'était passé.
Le Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) dit :
"Puisse Dieu faire de la nuit dernière une nuit bénie pour vous".Cette prière prophétique profita à Oum Soulaym et elle conçut un enfant.



  • La naissance de son nouveau fils


Elle accompagnait le Messager (que Dieu le bénisse et le salut) dans ses voyages et ne le quittait nulle part.
Le Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) dit :
"Si elle accouche, amenez-moi l'enfant."


Une fois, elle l'accompgnait dans un voyage et le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) avait l'habitude, à son retour à Médine, de ne pas y entrer en pleine nuit. Quand ils arrivèrent à proximité de Médine, Oum Soulaym commença le travail d'accouchement. Abou Talha alla s'occuper d'elle tandis que le Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) poursuivait son voyage.
Abou Talha dit : "Ô Maître, tu sais qu'il me plaît de sortir avec ton Prophète et de rentrer avec lui. Mais voilà que je me trouve retenu par ce que Tu vois..".
Oum Soulaym lui dit : "Abou Talha, je ne sens plus ce que je sentais".
Le couple reprit son voyage et la femme ne recommença son travail d'accouchement qu'après leur arrivée à Médine. Elle eut un garçon et dit à son fils Anas : "Anas, je ne l'allaiterai que quand tu l'aurais montré au Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) et elle lui remit des dattes avec le bébé".
Anas dit : "Le bébé pleura toute la nuit et je m'en occupais jusqu'au matin. Puis je le portai au Messager de Dieu que je trouvai vêtu d'un manteau et entrain de marquer des chameaux et des moutons (il s'agissait du marquage des chameaux issus de la zakat pour éviter leur perte). Quand il regarda le bébé, il dit :
- "Est-ce que la fille de Malhane a accouché ?"

- "Oui" Lui dit Anas.
- "Attends que je sois entièrement à vous." Et puis il jeta ce qu'il avait en main, saisit le bébé et dit : "Est-ce qu'il est venu avec quelque chose ?"
- "Oui, des dattes" Lui dirent-ils.
Et puis, le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) prit quelques dattes, les mit dans sa bouche pour les mouiller avec sa salive. Puis il ouvrit la bouche du bébé, y introduisit les dattes et les fit passer à la partie supérieure de la bouche Le bébé se mit à lécher les dattes et les sucer. Ainsi la première nourriture reçue par l'estomac de ce bébé fut mélangée avec la salive du Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut).
Celui-ci dit :
"Voyez comment les Ansars aiment les dattes !"

Anas dit : je lui dit : ô Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) donne-lui un nom.
Il massa son visage et l'appela 'Abdoullah. Aucun jeune des Ansars n'était meilleur que lui. Il eut beaucoup de descendants et subit le martyr pendant la conquête de la Perse par les Musulmans. Ceci fait partie des effets de la prière bénie du Prophète (que Dieu le bénisse et le salut). (Al-Boukhari, Mouslim, Ahmad, at-Tayalissi)

 

 

pris de el ilm . net

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 23:55

 

 

Son nom et sa généalogie

Il se nomme Abou 'Amr 'Othman Ibn 'Affan Ibn Abi l-'As. Sa mère est 'Arwa Bintou Kariz et son arbre généalogique rejoint celui du Prophète à 'Abdou Manaf.

 

Sa naissance

Il est né à At-Tâif, six ans après l'année de l'éléphant.

 

Sa conversion (-13 H. ; 39 ans)

Il fut parmi les premiers convertis à l'Islam, par Abou Bakr, que Dieu les agréé tous deux. Il avait à ce moment-là trente neuf ans.

 

Ses combats dans la voie de Dieu (تعالى)

Il assista à tous les grands évènements avec le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) sauf la bataille de Badr car sa femme Rouqayya (رضي الله عنها) était malade. Ainsi le Prophète lui ordonna de rester à son chevet à Médine ; il le compta cependant parmi les participants à la bataille de Badr et lui donna sa part du butin.

 

Son éléction en tant que calife (23 H.)

Il lui fut prêté serment comme successeur à la tête des musulmans trois nuits après l'enterrement de 'Omar Ibn l-Khattab, que Dieu l'agrée.

Arrive l'heure de la prière de l'aube. Après l'avoir accomplie, Ibn Awf envoie quérir tous les Emigrants et les Auxiliaires présents à Médine, tous les chefs des armées - ils étaient venus accomplir le pèlerinage à la Mecque avec le défunt calife Omar - et tout ce monde se réunit dans la mosquée du Prophète.

Ibn Awf déclare alors qu'après avoir consulté les gens, il a constaté "qu'ils ne considèrent personne comme étant du même niveau que 'Othmân".

Il fait alors allégeance à ce dernier, et les responsables présents la lui font eux aussi (Al-Boukhâri 7207). Alî aussi lui fait allégeance (Al-Boukhâri n°3700).

 

Les expeditions qu'il envoi

Beaucoup de pays furent conquis à son époque, comme l'Arménie et la Tripoli occidentale.

'Othman prépara une armée pour la conquête de l'Ifriqiya - l'actuelle Tunisie -. Le roi de cette région était Jarjir, un représentant de Héraclius à qui il envoyait chaque année un tribut. Lorsque ce roi apprit la nouvelle,

il réunit une armée de cent vingt mille hommes et vint à la rencontre des musulmans à Soubaytoulah, la capitale de son royaume. Ils l'appelèrent à l'Islam ou à payer la jizyah mais il fit preuve d'orgueil.

Puis 'Othman envoya 'Abdoullâh Ibn z-Zoubayr avec des soldats en renfort. Jarjir eut vent de l'arrivée des renforts et prit peur. Les affrontements commencèrent, la bataille fit rage. Ils prirent d'assaut les campements romains et les mirent en déroute,

beaucoup d'entre eux furent tués. 'Abdoullâh Ibn z-Zoubayr tua Jarjir, conquit Soubaytoulah, puis les habitants de l'Ifriqiyah demandèrent la paix moyennant deux millions cinq cent mille dinars.

 

Les problèmes qu'Il dû affronter en tant que calife

C'est durant le califat de notre maître 'Othman, que Dieu l'agrée, que commençèrent les critiques vis-à-vis des gouverneurs qu'il avait nommés dans différentes contrées. Les gens reprochaient des erreurs de la part des gouverneurs et les amplifiaient; ces propos se propagèrent entre certains résidents de ces contrées qui commencèrent à parler à haute voix d'oppression et d'injustice de la part des gouverneurs mis en place par 'Othman dans les différentes contrées et régions.

Ces paroles finirent par parvenir aux plus grands compagnons à Médine. Ils parlèrent à 'Othman en lui demandant de révoquer certains gouverneurs afin de faire cesser cette dissension. Alors 'Othman envoya des observateurs dans les différentes contrées qui lui rapporteraient les informations réelles. Entre autres, il envoya Mouhammad Ibn Maslamah à Koufa,

Ousama Ibn Zayd à Bassora, 'Abdoullâh Ibn 'Omar au Cham et 'Ammar Ibn Yasir en Egypte. Ils partirent et revinrent en disant : " Nous n'avons rien vu de blâmable".

Les instigateurs pervers de la dissension cachaient intérieurement ce qu'ils recélaient de fourberies dans le cœur, ils faisaient croire aux gens qu'ils voulaient faire apparaître la vérité et la justice. Leur leader dans cette affaire était 'Abdoullâh Ibn Saba connu sous le nom de " Ibn as-Sawda".

C'était un juif d'Irak, montrant hypocritement l'apparence de l'Islam dans le but de semer la dissension et la division dans la communauté musulmane.

Lorsque les gens de Bassora le démasquèrent, ils l'expulsèrent de cette ville,

il se rendit alors à Koufa puis au Cham, d'où il fut de nouveau expulsé. Ibn Sawda se dirigea vers l'Egypte et s'y implanta. C'est là-bas que le nombre de ses adeptes augmenta. Sa nuisance envers 'Othman redoubla car son but était de faire diverger la parole des musulmans.

Les cerveaux de l'intrigue n'ont aucun scrupule pour parvenir à leurs objectifs : ils n'hésitent pas à écrire des faux qu'ils signent du nom d'illustres compagnons et qu'ils envoient à des gens pour les soulever. Ils prétendront ainsi que Alî leur a écrit une lettre critiquant 'Othmân.

Alî s'exclamera : "Par Dieu je ne vous ai jamais envoyé de lettre".

Pareillement, alors que Masrûq reproche à Aïcha d'avoir écrit aux gens pour les soulever contre 'Othmân, elle proteste et dit : "Par Celui en qui les croyants ont foi et que les incroyants renient, je ne leur ai pas écrit une seule lettre !".

Il met en place dans chaque grande ville un registre public destiné à recevoir les doléances des administrés, il invite ceux qui ont des plaintes à venir les faire entendre lors du pèlerinage; mais il refuse que pour le défendre on entreprenne quelque chose susceptible de faire couler le sang.

Mu'âwiya lui proposera d'envoyer une petite armée assurer l'ordre à Médine car celle-ci pourrait être la proie de ceux dont on sent bien qu'ils sont en train de faire naître une lame de fond. 'Othmân refuse. Plus tard d'autres compagnons lui proposeront de le défendre contre les insurgés. 'Othmân refusera encore de faire le premier des pas qui feront couler le sang.

 

Sa maison prise en siège pendant 40 jours

Les critiques se multiplièrent ainsi que les on-dits à Médine. Les chefs meneurs de la dissension contactèrent leurs adeptes dans les différentes villes, leur disant de se présenter à Médine. Ces derniers entrèrent à Médine sous le prétexte du pèlerinage, en cachant leur complôt visant à porter atteinte à 'Othman, que Dieu l'agrée.

'Othmân leur demande : "Que voulez-vous ?"
Ils font part de leurs exigences, et 'Othmân finit par s'engager à les respecter : il y a notamment le fait de ne plus nommer que les gens que ces insurgés estiment dignes des postes administratifs; il y a aussi le fait de répartir les recettes fiscales de façon égale. Pour leur part les insurgés prennent l'engagement de reconnaître son autorité en tant que calife.
Ils repartent alors de Médine satisfaits, mais bientôt ils interceptent un cavalier porteur d'une lettre signée de 'Othmân qui demande au gouverneur d'Egypte de mettre à mort les insurgés.

Ils reviennent alors à Médine. Des insurgés viennent rencontrer Alî et lui disent qu'ils vont se soulever contre 'Othmân et qu'il doit les aider dans cette entreprise. Devant son refus, ils lui disent : "Eh bien pourquoi nous as-tu donc envoyé la lettre ?
- Par Dieu je ne vous ai jamais envoyé de lettre !" proteste Alî.
Les insurgés vont demander des explications au calife 'Othmân. Celui-ci jure ne pas être à l'origine de la missive qu'ils ont interceptée. Ils lui demandent alors de leur remettre Marwân Ibn al-Hakam, son secrétaire. 'Othmân refuse . Les insurgés assiègent 'Othmân dans sa maison.

Ils l'assiégèrent durant quarante jours, allant jusqu'à l'empêcher de se procurer de l'eau. 'Ali se mit en colère et fit apporter de l'eau, puis envoya Al-Haçan, Al-Housayn et un groupe de fils des compagnons monter la garde devant la maison de 'Othman, craignant qu'on la prenne d'assaut.

Les rebelles attaquèrent en se ruant sur la porte de 'Othman, mais ils en furent empêchés par Al-Hasan, Al-Housayn, Az-Zoubayr, Talha et d'autres, puis ils escaladèrent les murs et prirent d'assaut la maison en passant par la maison de 'Amr Ibn Hazim et ceux qui gardaient la porte ne s'en aperçurent pas.

Mouhammad Ibn Abi Bakr entra et parla avec 'Othman, alors 'Othman lui dit : "Si ton père Abou Bakr te voyait il n'accepterait pas cela", alors il eu honte et sortit en regrettant.

Il a refusé les trois propositions de Al-Mughîra Ibn Su'ba dont l'une est d'employer la force pour combattre les insurgés présents à Médine (Ahmad n°451).

Quant à ces insurgés, 'Othmân leur dit : "Si vous me tuez, alors vous ne pourrez plus vous aimer les uns les autres, vous ne prierez plus sous la direction des uns et des autres et vous ne serez plus unis face à vos ennemis". (At-Tabarî)

'Othmân rappelle aux insurgés que le Prophète a interdit de verser le sang de l'homme, sacré par nature, sauf dans des cas précis; or aucun de ces motifs n'est présent en lui; "Pour quelle raison allez-vous donc me tuer ?" questionne-t-il

(At-Tirmidhî n°2158, Abou Dâoûd n°4502, An-Nasâi n°4019, Ibn Mâja n°2533).

'Othmân leur rappelle aussi que, du temps du Prophète, alors que les musulmans devaient auparavant acheter leur eau, il a, sur la demande du Prophète, acheté et offert aux musulmans le puits de Rûma à Médine et qu'aujourd'hui les insurgés lui interdisent de bénéficier de l'eau de la ville ; qu'il a acheté une parcelle de terrain pour la joindre à celle de la mosquée du Prophète et qu'aujourd'hui ils lui interdisent d'accomplir ne serait-ce qu'une prière dans cette même mosquée ; qu'un jour, alors que le Prophète,Abou Bakr, Omar et lui-même se trouvaient sur une colline de la Mecque, que celle-ci avait eu une secousse et que le Prophète avait alors dit à la colline de se tenir tranquille car elle portait un Prophète, un juste et deux martyrs. Ses ennemis ayant reconnu tout ce qu'il leur dit, 'Othmân s'exclame :

"Allâhu Akbar ! Ils sont témoins, en ma faveur, par le Seigneur de la Kaaba, que je suis martyr !".  (At-Tirmidhî n°3703, An-Nasâi 3608)

Sa mort (35 H. ; 81 ans)

Puis, les effrontés semeurs de discorde entrèrent chez lui et l'un d'entre-eux le frappa de son sabre, sa femme Na'ilah se précipita sur lui et eut les doigts de la main sectionnés, puis ils le tuèrent, l'insurrection fit rage et la maison fut pillée.

Il est mort le vendredi 18 de Dhou l-Hijja en l'an 35 H, à 81 ans. Son califat dura douze ans moins un jour.

'Othman, que Dieu l'agrée, avait dit avant son assassinat : "Hier, j'ai vu le Messager de Dieu en rêve ainsi que Abou Bakr et 'Omar qui m'ont dit : Patiente, car tu déjeunera auprès de nous la nuit prochaine".

 

Son enterrement

 Il resta dans sa maison trois jours puis Hakim Ibn Houzam et Jabir Ibn Mout'am vinrent auprès de 'Ali qui les autorisa à préparer ses funérailles et à l'enterrer, il fut enterré entre al-maghrib et al-'icha dans un jardin que 'Othman, que Dieu l'agrée, avait acheté et qu'il intégra au cimetière de Baqi'ou l-Gharqad.

 

Sa description physique

 Il était de taille moyenne, avait un beau visage, blanc avec une rougeur, sur lequel apparaissaient des cicatrices suite à la variole. Il avait la barbe épaisse, les épaules larges, les bras longs et recouverts de poils.

 

Ses mérites

On rapporte au sujet de Abou Musa Al Ash'ari (رضي الله عنه) qu'il dit : "Si Dieu veut du bien à mon frère. Il le fera venir à cette heure".
Juste à ce moment quelqu'un fit bouger la porte. Je dis : "Qui va là?"
Il dit : "'Othmàn Ibn 'Affàn".
Je dis : "Attends un peu!" Je partis l'annoncer au Prophète (
صلى الله عليه و سلم) qui dit :

"Laisse-le entrer et annonce-lui le Paradis ainsi qu'une épreuve qui le touchera".

Je revins et dis : "Entre! Le Messager de Dieu t'annonce le Paradis ainsi qu'une épreuve qui te touchera".
Il entra et, ayant trouvé ce côté de la margelle déjà occupé, s'assit sur le côté d'en face". (Al-Boukhâri, Mouslim)
 

Selon 'Âicha (رضي الله عنها) : "Le Prophète était assis avec une cuisse découverte, Abou Bakr lui demanda permission d'entrer et il lui accorda sans changer de position, ensuite lui demanda 'Omar et il lui accorda sans changer de position, ensuite lui demanda 'Othmân et il recouvrit sa cuisse.

Quand ils sont sortis je lui est demandé : "Ô Messager de Dieu, Abou Bakr et 'Omar t'ont demandé la permission d'entrer et tu leur a accordé sans changé ta posture; mais quand te l'a demandé 'Othmân tu t'es recouvert" ?

Il dit : "Ô 'Âicha, ne devrais-je pas avoir honte d'un homme duquel, par Dieu, les anges ont hontes de lui"".(Ahmad, Al-Boukhâri en a également parlé)

 

Complément : Cours en 3 parties par le frere Hassan Abu Asma

 

http://www.ahl-al-athar.com/index.php/hassan-abou-asma/sahabas-les-compagnons/111-uthman-ibn-affan-qu-allah-l-agree.html

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 19:30

Zayd Ibn Haritha -radhi Allahu 'anhu-

 

 

Son nom et sa généalogie

Il s'appelle Zayd Ibn Hâritha Ibn Shurâhîl Ibn Ka'b Ibn 'Abd Al-'Uzzâ Ibn Umru' ul-Qays Al-Ka'bî.

Son enlévement (8 ans)

Zayd, étant âgé de huit ans, fut amené par sa mère, Sa'dî bint Tha'laba à la visite de sa tribu, les Banû (Ma'in). Sur leur chemin et tout près de leur destination, ils furent surpris par les Banû (Al-Qayn) qui firent razzia sur eux et enlevèrent les biens, les chameaux et les enfants.

Sa vente

Zayd fut proposé à la vente lors de la foire de 'Ukâzh, tenue par les Arabes à La Mecque durant les mois sacrés où l'on vendait toutes sortes de marchandises et l'on faisait de la poésie. Il fut acheté par l'un des maîtres de Quraych, à savoir Hakîm Ibn Hizâm ibn Khuwaylid, le neveu de Khadîja bint Khuwaylid (que Dieu soit satisfait d'elle).

Il se retrouve chez le Prophète (صلى الله عليه و سلم)

Hakîm en fit don à sa tante, Khadîja. Celle-ci, ayant eu l'honneur de s'être liée au Prophète (صلى الله عليه و سلم), lui en fit don à son tour. A cette époque, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) n'avait pas encore reçu la mission prophétique.

Zayd se réjouissait auprès du Prophète (صلى الله عليه و سلم) et lui vouait un profond amour qui était réciproquement partagé.

Sa prédilection pour le Prophète

Son père, Hâritha Ibn Charâhîl eut vent de la présence de Zayd à La Mecque. Accompagné de son frère Ka'b, il s'y rendit, avec un tas d'argent pour affranchir son fils. Cependant, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) refusa de percevoir cet argent et leur dit  : Ne vous suggérai-je pas une autre idée qui voudrait mieux que la rançon?
- Si, laquelle?, répondirent-ils.
- Qu'on lui offre le choix.
- Si son choix porte sur vous, et bien il sera à vous sans rançon. Et s'il préfère rester en ma compagnie, par Dieu, je donnerai mon consentement à sa décision, dit le Prophète.
- Que vous êtes très équitable!, dirent-ils. Mais, Zayd donna sa prédilection pour le Prophète (
صلى الله عليه و سلم), ce qui rendit son père et son oncle perplexes. Et son père de lui dire  : Malheur à toi ô Zayd!
- Préfères-tu la servitude à tes parents?!

- Je suis très attaché à cet homme et je ne peux jamais s'en séparer, dit Zayd. Aussitôt que celui-ci eut achevé ses paroles, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) le prit par la main et l'amena à la Maison Sacrée.

En se tenant au Sanctuaire, il (صلى الله عليه و سلم) déclara au su et au vu de Quraych  : Ô les gens de Quraych! Témoignez que désormais Zayd est mon fils adoptif et mon héritier.

Ainsi, le père et l'oncle de Zayd donnèrent celui-ci de bon cœur au Prophète (صلى الله عليه و سلم) et retournèrent chez eux en toute quiétude.

Dès ce moment, Zayd fut connu sous le nom de Zayd Ibn Muhammad, jusqu'à l'avènement de l'islam qui prohibait l'adoption par la révélation de ce verset  : "Appelez-les du nom de leurs pères". Ainsi fut-il dès lors appelé Zayd Ibn Hâritha.

Sa conversion

Il est le premier homme à embrasser l'islam après 'Alî Ibn Abî Tâlib.

L'accompagnement du Prophète (صلى الله عليه و سلم) à At-Tâif

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم), en compagnie de son esclave affranchi Zayd Ibn Hârithah et marchant à pieds aller et retour, se rendit à Tâif, localité située à environ 111 km de la Mecque.

Il appelait à l'Islam les tribus qu'il croisait sur son chemin mais aucune ne lui répondit. Arrivé à Tâif, il choisit trois frères parmi les chefs de la tribu des Tâifiens à savoir Abd Yâlil,

Masaoud et Habib les trois enfants de Amr Ibn Omair Ath-Thakafi. il s'installa parmi eux, les appela à Dieu et à assister l'Islam.
Le premier dit qu'il allait déchirer le voile de la Ka'ba si Dieu l'avait envoyé.
Le deuxième dit :

"Dieu n'a-t-il pas trouvé un autre messager que toi?».
Le troisième dit :

"Par Dieu, je ne te parlerai jamais. Si tu étais un Messager tu n'aurais pas besoin que je te réponde par la parole. Si tu mentais contre Dieu, il ne conviendrait pas que je te parle».

Sur ces mots, le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) se leva et leur dit : "Puisque vous refusez, taisez-vous à mon sujet».

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) séjourna pendant dix jours parmi les gens de Tâif. Au cours d'une telle période, son appel n'épargna aucun des notables de la localité.

Ceux-ci lui répondirent : "Sors de notre pays!». Ils incitèrent contre lui les sots et les stupides. Au moment où le Prophète (صلى الله عليه و سلم) allait sortir,

 

les sots et les esclaves le suivirent, l'injuriant et lui criant dessus au point d'ameuter les gens autour de lui. Organisés en deux rangs, ils se mirent tous à lui jeter des pierres et à lui adresser des grossièretés. Ils lui jetèrent des pierres aux tendons au point que ses chaussures fussent teintées de sang.

Zayd Ibn Hâritha s'offrait en bouclier pour le protéger mais fut blessé à la tête. Les sots et les stupides ne cessèrent de le suivre et de l'acculer au point de le contraindre à aller vers un jardin appartenant à Otba et à Chayba les deux enfants de Rabîa à 5,5 km de Tâif. Après que le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) se fût réfugié dans ce jardin, les gens s'en retournèrent. Alors, il alla jusqu'à un cep de vigne et s'asseya à son ombre, adossé à un mur.

Sa mort (8 H)

En l'an 8 de l'Hégire, lors de la bataille de Mû'ta, Zayd Ibn Hâritha (رضي الله عنه) fut le commandant en chef de l'armée musulmane qui comptait 3000 guerriers. Dès l'arrivée de l'armée à Maan (en Jordanie),

l'empereur byzantin, Héraclius lui opposera une armée de 100.000 combattants auxquels s'étaient joints 100.000 autres guerriers parmi les polythéistes arabes. Zayd (رضي الله عنه) fut mis à mort et fut par la suite remplacé par Ja'far Ibn Abou Tâlib qui fut bientôt tué. Puis,

Abdoullah Ibn Ruwâha prit le commandement mais fut également exécuté. Le choix des musulmans tomba donc sur Khâlid Ibn Al-Walîd qui préféra la retraite pour sauver les restes de l'armée.

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) fut tellement chagriné et désolé pour l'exécution de Zayd et de ses compagnons et versa de chaudes larmes sur la perte de cette personne qui lui était si chère.

 

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 00:43

Abdullah Ibn Masoud -radhi Allahu 'anhu-

(mort 32 H)

Hhhh

Sa généalogie : 

Les gens l'appelaient Ibn Umm 'Abd ce qui signifie "Le fils de la mère d'un serviteur" ; son véritable nom était Abdullâh tandis que son père s'appelait Mas'oûd.

 

Sa conversion :

Un jour alors qu'il veillait sur le troupeau d'Uqbah Ibn Muayt, il aperçut deux hommes d'âges moyens et aux allures vertueuses se diriger vers lui.

Manifestement, ils semblaient très fatigués. Ils avaient tellemement soif que leurs lèvres et leurs gorges étaient bien sèches. Ils s'approchèrent de lui, le saluèrent et lui dirent :
- "Jeune homme, peux-tu traire une de ces brebis pour nous afin que l'on puisse étancher notre soif et reprendre quelques forces"?

- "Mais je n'y suis pas autorisé" répliqua le jeune garçon et de poursuivre : "Les brebis ne m'appartiennent pas, ma responsabilité ne se limite qu'à leur garde".

Les deux hommes n'ont alors pas cherché à argumenter avec lui, malgré leur forte soif ; ils furent ravis de cette franchise spontanée, et la satisfaction s'exprima sur leurs visages...


Ces deux hommes étaient le Prophète (
صلىالله عليه و سلم) lui-même et son compagnon Abou Bakr As-Siddîq (رضيالله عنه). Ce jour-là, ils avaient emprunté les pistes montagneuses de La Mecque pour échapper aux violentes persécutions orchestrées par les Qouraychites.

Le jeune garçon fut impressionné par le Prophète et de son compagnon, et, très vite, il s'attacha à eux. Il ne tarda pas à embrasser l'islam et se proposa d'être au service personnel du Prophète.

 

Son prêche dans la voie de Dieu :

Un jour alors que les compagnons du Prophète - Que la Paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - étaient rassemblés à La Mecque en nombre limité, affaiblis et opprimés, ils dissertaient sur le fait que les Quraïshites n'avaient toujours pas eu l'occasion d'écouter la récitation du Coran d'une façon publique et à haute voix.
- "J'irai le leur réciter" ! dit Abdullâh Ibn Mas'oûd alors volontaire.
- "Mais nous craignons qu'il ne t'arrive quelque chose" ! lui dirent-ils. Nous préférerons une personne appartenant à un clan susceptible de le défendre contre leurs attaques.
- "Accordez-le-moi", insista Abdullâh Ibn Mas'oûd qui invoqua Dieu en ces termes : "Allâh protége-moi et garde-moi de leur mal".

De ce pas, il se dirigea vers la Mosquée jusqu'au niveau du Maqâm d'Ibrahim soit à quelques mètres de la Ka'bah.
Pendant que le disque solaire commençait à illuminer la Ka'ba autour de laquelle les Quraïshites s'étaient dispersés, Abdullâh alla se placer à hauteur du Maqâm et commença alors sa récitation de sourate Ar-Rahmân....


Pendant qu'il enchaînait les versets les Quraïshites tendirent l'oreille attentivement, puis s'interrogèrent : "Qu'est-ce que Ibn Umm Abd est en train de raconter ? Malheur à lui ! Il est en train de réciter ce que Muhammad a apporté !"
Ils se jetèrent alors sur lui et une pluie de coups s'abattit sur son visage. Cependant, cette agression ne l'empêcha pas dans sa constante récitation jusqu'à ce qu'il retourne auprès de ses compagnons, le visage tout ensanglanté.

- "C'est ce que nous craignions pour toi" ! dirent-ils.
- "Par Dieu", dit Abdullâh, "les ennemis de Dieu n'étaient pas plus à l'aise que je ne l'étais à ce moment précis. Si vous le souhaitez, je recommence demain".
- "Tu en as déjà fait assez", répondirent-ils, "tu leur as fait écouter ce qu'ils détestent".

Sa science :

Un homme interpella Omar Ibn Al Khattab qui se trouvait alors dans la plaine d'Arafat :

"Ô Amir al-Mûminîn (Commandeur des Croyants) ! je reviens de Kûfah [cité irakienne] où un homme est en train de retranscrire le Coran en se basant sur sa mémoire".
'Omar se fâcha et, tout en fumant de colère, entreprit les cents pas auprès de son chameau.
- "Quelle est l'identité de cet homme ? demanda 'Omar.
- "Abdullâh Ibn Mas'oûd", répondit l'homme.
Alors la colère de 'Omar s'estompa et il retrouva son calme.
- "Malheur à toi, dit-il à l'homme, par Dieu, je ne connais aucun homme qui ne soit aussi doué dans cette matière que lui. Une nuit le Messager de Dieu - Que la Paix soit sur lui - était en train de s'entretenir avec Abou Bakr au sujet de la situation des musulmans, moi-même j'étais avec eux.

Lorsque le Prophète décida de partir, nous l'avons aussi raccompagné. Nous avions traversé la mosquée où se trouvait un homme debout en pleine prière que nous n'avions [au départ] pas reconnu. Le Prophète s'était alors arrêté afin de l'écouter puis il se retourna et [nous] dit : "Quiconque désire réciter le Coran dans le même style de splendeur lorsqu'il était en train d'être révélé alors qu'il le récite dans le même style de Ibn Umm 'Abd".

Après sa prière 'Abdullâh s'était assis et commença à faire ses invocations, puis le Prophète - Que la Paix soit sur lui - dit alors : "Implore et tu seras exaucé, implore et tu seras exaucé". 'Omar poursuivit : "Je me suis dis que je devais absolument voir Abdullâh Ibn Mas'oûd pour lui annoncer l'heureuse nouvelle que venait de prononcer le Prophète à son sujet, je voulais lui dire que ses invocations étaient exaucées.

C'est ce que j'allais faire mais je me suis rendu compte que Abou Bakr m'avait devancé et lui avait annoncé la nouvelle. Par Dieu, je n'ai jamais encore réussi à devancer Abou Bakr lorsqu'il s'agit de réaliser une bonne action".

Il a dit une fois : "Par Lui, en dehors Duquel il n'y a nul Dieu, aucun parmi les versets révélés du livre de Dieu ne me sont connus sans que je sache le lieu et les circonstances dans lesquelles leurs révélations s'étaient prononcées. Par Dieu, si je m'aperçois qu'il existe une seule personne qui puisse en connaître davantage sur le livre de Dieu, de toutes mes forces je ferai en sorte de ne pas la lacher".

Une fois au cours d'une de ses grandes sorties en tant que Calife, Omar Ibn Al Khattab croisa une caravane que l'obscurité de la nuit empêchait de distinguer convenablement.

'Omar ordonna à l'un de ses membres de saluer la caravane et il se trouvait que Abdullâh Ibn Mas'oûd en faisait partie…
- "D'où venez-vous" ? Interrogea 'Omar.
- D'une vallée très profonde [fadj 'amîq], répondit la caravane. ("fadj 'amîq" est une expression coranique).
- "Et où allez-vous comme ça" ? demanda 'Omar.
- A l'Ancienne Demeure [bayt 'atîq]", fit de nouveau écho la caravane ("al-bayt al-'atiq" est une expression coranique).
- "Une personne savante ('âlim) doit très certainement vous accompagner", dit 'Omar qui chargea un homme de demander à la caravane : "Quelle partie du Coran est la plus majestueuse" ?

- {Allâh, point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui Qui Subsiste par Lui-même. Ni sommeil et ni somnolence ne Le saisissent, […]},

répondit l'interrogé, citant par-là le verset du Trône. (2/255).
- "Quelle partie du Coran est la plus limpide en terme de justice" ?

- {Certes, Dieu commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches ...} (16/90),

répliqua toujours l'interrogé.
- "Quel est l'un des principaux enseignements du Coran" ?

- {Quiconque fait un bien fût-ce du poids d'un atome, le verra, et quiconque fait un mal fût-ce du poids d'un atome, le verra.} (99/7-8)

- "Quelle partie du Coran met en exergue un formidable espoir" ?

- {Dis : "Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu. Car Dieu pardonne tous les péchés. Oui, c'est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux}. (39/53)

- C'est là que 'Omar demanda : "Abdullâh Ibn Mas'oûd ne serait-il pas parmi vous" ?
- Par Dieu, oui, répliqua l'homme de la caravane.

Notre maître 'Abdoullâh Ibn Mas'oûd fut grandement influencé par la méthodologie de notre maître 'Omar Ibn Al-Khattâb dans la recherche, la déduction subtile des lois, l'Ijtihâd par l'opinion dans l'absence d'un texte du Coran et la Sunnah, avec une grande rigueur dans l'authentification du Hadîth.

 

Son émigration à Koufa en Irak :

'Abdoullâh Ibn Mas'oûd s'installa dans la ville de Koufa après sa construction sous le Califat de notre maître 'Omar Ibn Al-Khattâb, que Dieu l'agrée, en l'an 17 A.H.

 

Ses élèves :

Parmi les plus remarquables des disciples d'Ibn Mas'oûd, que Dieu l'agrée, nous pouvons citer des juristes brillants comme 'Ubaydah Ibn Qays As-Salmâni, 'Alqama Ibn Qays An-Nakh'i au sujet duquel son sheikh, Ibn Mas'oûd dit : "je ne connais une chose sans que 'Alqamah la connaisse ". De même nous pouvons citer Shurayh Al-Kindi qui présida la Justice à Koufa sous le Califat de 'Omar, et occupa cette fonction pendant 62 ans.

Sa mort (32 H.) :

Abdulla Ibn Mas'oûd vécut jusqu'au Califat de notre maître Othman (رضي الله عنه).

Lorsque la maladie s'était emparée de lui, 'Othmân lui rendit visite :

- "De quel mal souffres-tu" ?

- Mes pêchés.

- Que désires-tu maintenant ?

- La Miséricorde de mon Créateur.

- Puis-je maintenant te remettre le bien qui te revient et que tu n'as cessé de refuser depuis des années ?

- Je n'en ai guère besoin.

- Laisse-le au moins à tes filles.

- Craints-tu que mes filles connaissent la pauvreté ? Je les ai toutes exhortées à lire la sourate [al-Waqi'a] (l'Evénement) chaque nuit parce que j'ai entendu le Prophète dire : "Quiconque lit al-Waqi'ah chaque nuit sera immunisé contre la pauvreté pour toujours".
En cette nuit, Abdullâh retourna auprès de son Créateur, avec dans son esprit le souvenir de Dieu et la récitation des versets de Son Livre.

 

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 15:30


 
Il a, avec le prophète -sallallahu 'alayhi wa salam- , un ancêtre en commun en la personne de Murra.

Talha -radhi Allahu 'anhu- faisait partie de ceux qui avaient tenue ferme avec le Messager d'Allah -sallallahu 'alayhi wa salam- le Jour de Uhud.
Il le protégea de sa main, perdant ainsi l'usage de deux de ses doigts. Il reçut ce jour-là vint-quatre blessures. On raconte qu'il en avait soixante-quinze, causés par des lances, des coups de sabre ou de flèches.

Le Messager d'Allah -sallallahu 'alayhi wa salam- le surnomma Talha al Khayr; le jour de Dha al Ashira, Talha al Fayyad et le jour de Hunayn Talha al Jud.

Al Hassan -radhi Allahu 'anhu- rapporte que Talha -radhi Allahu 'anhu- vendit à 'Uthman -radhi Allahu 'anhu- un terrain pour la somme de sept cent mille. Quand 'Uthman lui apporta cet argent, il déclara "Un homme qui passe la nuit avec une telle somme dans sa maison, ne sachant ce qui viendra frapper à sa porte le soir, de la part d'Allah, se trompe lourdement sur le compte d'Allah". Il passa la nuit,
tandis que ses émissaires parcoururent les rues de Médine avec cet argent. A la pointe du jour, il ne lui resta plus un seul dirham.

Chaque jour, il effectuait des dépenses s'élevant à mille. Une fois, il donna cent mille en aumône, alors qu'il avait besoin d'un vêtement pour se rendre à la mosquée. Il ne s'acheta même pas une tunique.

Le jour du Chameau il reçut une flèche. On le transporta à Basra où il mourut à l'age de soixante-quatre ans. Il y fut enterré et sa tombe est très connue. Cela en l'an soixante-trois.

=> Page 101 L’Histoire des compagnons et des pieux prédécesseurs par ibn al Jawzi, aux éditions dar al muslim

 


"Celui qui veut se réjouir de voir un martyr marcher sur terre, qu'il regarde Talha ibn 'UbaydiLlah"



Le Martyr Vivant :

Talha ibn 'UbaydiLlah a été surnommé le Martyr Vivant, le jour de Uhud, lorsque les Musulmans furent défaits et qu'il ne resta autour du Prophète sallallahu 'alayhi wa salam que onze hommes des Auxiliaires ainsi que Talha ibn Ubayd Allah qui faisait partie des Emigrés.
Ils gravaient tous une montagnes, poursuivis par les polythéistes qui voulaient attenter à la vie du Messager d'Allah sallallahu 'alayhi wa salam.
Le Prophète leur demanda : "Qui repoussera ces hommes de nous et il sera mon compagnons dans le Paradis?" Talha répondit "Moi ! Ô Messager d'Allah !" Le Messager d'Allah lui répliqua "Non reste à ta place". Mais quand un homme des Auxiliaires dit "Moi, Ô Messager d'Allah!" il sallallahu 'alayhi wa salam répondit "Oui, toi". Et l'Auxiliaire combattit jusqu'à ce qu'il mourût.
Le Prophète sallallahu 'alayhi wa salam et ceux qui était avec lui continuèrent à graver la montagne, toujours poursuivis par les polythéistes. Le Messager d'Allah posa la question de nouveau, Talha répondit encore une fois par la même chose, mais le Messager d'Allah lui redemanda de garder sa place et recéda la tâche à un Auxiliaire.
Et la scène se répéta à plusieurs reprises jusqu'à ce que tous les Auxiliaires tombèrent martyrs.
Mais le Messager d'Allah avait toujours les polythéistes à ses trousses, et il ne resta que Talha avec lui. Ce fut là alors qu'il lui ordonna "Maintenant oui ô Talha"


Le Messager d'Allah était blessé au front et aux lèvres, avait certaines dents cassées et le sang coulait de son visage.
Talha se rua sur les polythéistes pour les éloigner du Prophète; il les combattait quelques temps puis allait au Prophète et le portait un peu vers le haut de la montagne; ensuite revenait à eux... Et ce jusqu'à arriver au sommet de la montagne, là où les polythéistes ne pouvaient arriver.
Abu Bakr a dit à ce sujet : "Nous étions, Abu 'Ubaydah ibn Jarrah et moi, loin du prophète Mais lorsque nous sommes arrivés à lui pour le secourir il nous dit "laissez-moi et allez secourir votre compagnon" c'est à dire Talha.
En ce moment, Talha, le corps entaillé par plus de soixante-dix blessures d'épée de lance et de flèches, saignait beaucoup. En plus il s'était évanoui dans une crevasse et il avait la main coupée [1]

[1] Voir "Al Maghazi" d'Al Waqidi et "l'Histoire" d'al Tabari.

Le Prophète -sallallahu 'alayhi wa salam- disait alors "Celui qui veut se réjouir de voir un martyr marcher sur terre, qu'il regarde Talha ibn 'Ubayd Allah"




Qui était Talha ibn Ubayd Allah ?

Talha avait la peau blanche un peu rougeâtre. Il avait la taille moyenne, les épaules très larges et les pieds très gros. Il était rammassé sur lui-même. Alors il ne pouvait pas tourner la tête sans se tourner tout le corps [2]

[2] "Al Ibsaba" (5/232)

C'est ainsi que son fils Mûssâ ibn Talha l'avait décrit.
Talha ibn 'Ubayd Allah était un Qurayshite, de la tribu de Taym ibn Murra. Il était aussi de la Mecque. Son surnom était Abu Muhammad. Il est l'un des dix Elus du Paradis. il a rapporté de nombreux hadith. Al Bukhari et Muslim sont unanimes pour deux de ces hadiths. Aussi al Bukhari seul lui a rapporté deux hadith, et Muslim trois.

Le jour de la consultation (al Shura) 'Umar ibn al Khattab le choisit parmi les six personnes desquelles on choisirait son successeur, après sa mort.

Sa conversion a eu lieu d'une manière étonnante. Là voilà racontée de sa bouche : "J'étais dans le souk de Busra -une ville de Huran au sud de Damas- lorsque je fus accosté par un moine qui me demanda : "Y a-t-il là quelqu'un des gens de la Region Sacrée (Ahl al Haram) ? - Il entendit par là le Hijaz- Je lui répondit : "Oui, moi". Il me dit alors : "Le temps du Prophète qui va apparaitre dans la Region Sacrée et que les anciens Prophètes ont annoncé l'envoi est devenu imminent". [1]

[1] "Al Riyad al Nadira" t.2 p.25

Cette nouvelle bouleversa Talha. Et le moine lui recommanda de croire en ce Prophète car il a de la miséricorde et il est le sceau des Messagers.
Revenu à la Mecque, Talha apprit l'apparition du Prophète sallallahu 'alayhi wa salam. Il apprit aussi que son ami Abu bakr l'a suivi et a eu foi en son message et s'est converti à l'Islam. Dès que Talha entendit le nom d'Abu Bakr il se dit "Par Allah, il n'est jamais possible que les deux hommes s'accordent sur le faux!"

Talha se dirigea alors vers la maison d'Abu Bakr et il l'interrogea : "Est-ce vrai tu as suivi Muhammad?" "Oui" lui répondit Abu Bakr. Puis il lui parla de Muhammad sallallahu 'alayhi wa salam et de son message qui invite les hommes à l'adoration d'Allah Seul, sans associé.
Quelques jours plus tard Talha devint Musulman. Il fut la huitième personne à embrasser l'Islam et l'un de ceux qui se sont convertis grâce aux efforts d'Abu Bakr.
[...]



=> Extrait de sa biographie tiré du livre Les Dix Elus du Paradis de 'Abdul Mun'im al Hashimi aux éditions ibn hazm
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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 00:14

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  •   Sa généalogie :

 Fâtima était la cinquième enfant du Prophète Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) et de sa femme Khadîja (رضي الله عنها). Elle naquit alors que son respecté père avait commencé à passer de longs moments de solitude dans les montagnes entourant la Mecque, méditant et réfléchissant aux grands mystères de la création.

  • Sa jeunesse :

C'était le moment, avant que le Prophète Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) ne commence à recevoir la Révélation, où sa sœur aînée, Zaynab, épousa son cousin al-As ibn ar Rabiah. Puis suivit le mariage de ses deux autres sœurs, Rouqayya et Oum Kulthum, avec les fils d'Abou Lahab, l'oncle paternel du Prophète (صلىالله عليه و سلم). Abou Lahab ainsi que sa femme Oum Jamil étaient devenus des ennemis jurés du Prophète (صلىالله عليه و سلم) au tout début de sa mission publique.

La petite Fâtima (رضي الله عنها) vit alors ses sœurs quitter la maison l'une après l'autre pour vivre avec leurs époux. Elle était trop jeune pour comprendre la signification du mariage et les raisons pour lesquelles ses sœurs devaient quitter la maison. Elle les aimait beaucoup et fut triste et solitaire après leur départ. On dit qu'un certain mutisme et une douloureuse tristesse l'envahit alors.

Bien entendu, même après le mariage de ses sœurs, elle n'était pas seule dans la maison de ses parents. Barakah, l'esclave d'Aminah, la mère du Prophète (صلى الله عليه و سلم), qui était avec le Prophète (صلى الله عليه و سلم) depuis sa naissance, Zayd ibn Hâritha (رضي الله عنه) et 'Ali (رضي الله عنه), le jeune fils d'Abou Tâlib faisaient tous partie de la famille de Mouhammad (صلىالله عليه و سلم) à cette époque. Et bien sûr, il y avait sa mère affectueuse, Khadîja (رضيالله عنها).

En sa mère et en Barakah, Fâtima (رضيالله عنها) trouva énormément de soulagement et de réconfort. En Ali (رضي الله عنه), qui n'avait que deux ans de plus qu'elle, elle trouva un frère et un ami, qui d'une manière ou d'une autre prenait la place de son propre frère Al-Qasim, mort en bas âge. Son autre frère, Abdullah, connu comme 'le bon et le pur', qui naquit après elle, mourut également en bas âge. Pourtant dans aucune des personnes composant la famille de son père, Fâtima (رضيالله عنها) ne trouva le plaisir insouciant et la joie qu'elle trouvait avec ses sœurs. Elle était une enfant exceptionnellement sensible pour son âge.

A l'âge de cinq ans, elle apprit que son père était devenu "Rasoul Allah", le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم). Sa première obligation était de transmettre la bonne nouvelle de l'Islam à sa famille et à ses proches relations. Ils devaient adorer Dieu Tout Puissant Seul. Sa mère, qui était un puissant appui et soutien, expliqua à Fâtima (رضي الله عنها) ce que son père devait faire. A partir de ce moment, elle devint plus étroitement lié à lui et éprouva un amour profond et durable pour lui. Souvent elle marchait à ses côtés, à travers les rues étroites et les sentiers de la Mecque, visitant la Kabah, s'occupant des secrètes réunions des premiers musulmans à avoir accepté l'islam et à avoir prêté allégeance au Prophète (صلى الله عليه و سلم).

Un jour, alors qu'elle n'avait pas encore dix ans, elle accompagna son père à la mosquée al-Harâm où il se tint en un endroit nommé al-Hijr, en face de la Kabah, et commença à prier. Fâtima (رضيالله عنها) resta à ses côtés. Un groupe de Qouraych, avec de mauvaises intentions à l'égard du Prophète (صلى الله عليه و سلم), se réunirent autour de lui. Il y avait Abou Jahl ibn Hisham, l'oncle du Prophète (صلى الله عليه و سلم), Uqbah ibn Abi Muayt, Umayyah ibn Khalaf, ainsi que Shaybah et Utbah, les fils de Rabi'ah. De façon menaçante, le groupe monta vers le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et Abou Jahl, le meneur, demanda : "lequel d'entre vous peut apporter les entrailles d'un animal abattu et les jeter sur Mouhammad ?"

 Uqbah ibn Abi Muayt, l'un des plus odieux du groupe, se porta volontaire et partit précipitamment. Il revint avec les ordures dégoûtantes et les jeta sur les épaules du Prophète (صلىالله عليه و سلم), alors qu'il était toujours prosterné. Abdullah ibn Masud, un compagnon du Prophète (صلىالله عليه و سلم), était présent mais il ne pouvait rien dire ou faire. Imaginez le sentiment de Fâtima (رضيالله عنها), quand elle vit son père traité de la sorte. Que pouvait-elle faire, elle, une enfant de moins de dix ans ? Elle monta vers son père et lui retira les choses répugnantes puis elle se tint fermement et en colère devant le groupe de voyous Qouraych et lança des paroles blessantes contre eux. Ils ne lui dirent pas un seul mot. Le Prophète (صلىالله عليه و سلم) releva sa tête de la prosternation et continua à accomplir la salat. Puis il dit "Oh Allah ! Puisses-tu punir ces Qouraych !" Et il répéta cette invocation trois fois. Puis il continua : "Puisses-tu punir Utbah, Uqbah, Abou Jahl et Shaybah" ceux qu'il nomma moururent quelques années plus tard à la bataille de Badr.

 A une autre occasion, Fâtima (رضيالله عنها) était avec le Prophète (صلى الله عليه و سلم) alors qu'il faisait la circombulation autour de la Kabah. Une foule de Qouraych se réunit autour de lui, le saisirent et essayèrent de l'étrangler avec ses propres vêtements. Fâtima (رضيالله عنها) cria et appela à l'aide. Abou Bakr (رضيالله عنه) accouru et réussit à libérer le Prophète (صلىالله عليه و سلم). Il implorait alors: "Tueriez-vous un homme qui dit : 'Mon seigneur est Allah". Au lieu de baisser les bras, la foule se tourna vers Abou Bakr (رضي الله عنه) et commença à le battre jusqu'à ce que le sang coule de sa tête et de son visage.


Elle fut témoin de telles scènes de cruelle opposition et de harcèlement contre son père et les premiers musulmans. Elle ne se tenait pas sagement de côté mais se joignait à la lutte pour la défense de son père et de sa noble mission. Elle n'était encore qu'une jeune fille, et au lieu de gambader joyeusement, au lieu de la gaîté et l'entrain auxquels chaque enfant de son âge est et doit normalement être habitué, Fâtima (رضيالله عنها) était témoin, et participait à de telles épreuves.

Bien sûr elle n'était pas la seule. Toute la famille du Prophète (صلى الله عليه و سلم) souffrait à cause des violents et stupides Qouraych. Ses sœurs, Rouqayya et Oum Kulthum souffraient également. Elles vivaient à ce moment dans un environnement de haine et de machination contre le Prophète (صلى الله عليه و سلم). Leurs maris étaient Utbah et Utaybah, les fils d'Abou Lahab et d'Oum Jamil. Oum Jamil était connue comme une femme dure et bourrue qui avait une langue acérée et mauvaise. C'était principalement à cause d'elle que Khadîja (رضي الله عنها) n'était pas contente du mariage de ses filles avec les fils d'Oum Jamil. Cela dû être difficile pour Rouqayya et Oum Kulthum de faire partie de la famille de tels ennemis invétérés qui ne se joignaient pas seulement à la bataille contre leur père mais qui la menaient.

 Comme un signe de déshonneur pour Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) et sa famille, Utbah et Utaybah furent poussés par leurs parents à répudier leurs femmes. Cela faisait partie du procédé pour bannir totalement le Prophète (صلىالله عليه و سلم). Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) accueillit bien sûr ses filles, de retour à la maison, avec joie, bonheur et soulagement.

 

Sans aucun doute, Fâtima (رضي الله عنها) se réjouit d'être à nouveau avec ses sœurs, elles souhaitaient toutes que leur sœur aînée, Zaynab, soit aussi répudiée par son mari. En fait, les Qouraych exerçait une pression sur Abu-l Aas pour cela mais il refusa. Quand le meneur des Qouraych s'approcha de lui et lui promit la plus riche et la plus belle femme s'il répudiait Zaynab, il répondit : "j'aime profondément et passionnément ma femme, et j'ai une grande estime pour son père, même si je n'ai pas embrassé l'islam".

 

Rouqayya et Oum Kulthum étaient toutes deux heureuses d'être de retour auprès de leurs chers parents et d'être débarrassées de l'insupportable torture mentale dont elles faisaient l'objet chez Oum Jamil. Peu de temps après, Rouqayya se remaria, avec le jeune et timide 'Othman ibn Affan, l'un des premiers à avoir accepté l'islam. Ils partirent tous deux pour l'Abyssinie aux côtés des premiers "muhajiroûn" (émigrés) qui cherchèrent refuge dans ce pays et y restèrent plusieurs années. Fâtima (رضي الله عنها) ne revit plus Rouqayya jusqu'après la mort de sa mère. La persécution du Prophète (صلى الله عليه و سلم), de sa famille et de ses compagnons continua et s'aggrava même après l'émigration des premiers "muhajiroûn" en Abyssinie. Lors de la septième année environ de sa mission, le Prophète (صلىالله عليه و سلم) et sa famille durent quitter leur maison et trouvèrent refuge dans une petite vallée accidentée entourée de tous côtés de pentes et de défilés, dont on ne pouvait entrer de la Mecque que par un étroit chemin.

 

Dans cette vallée aride, Mouhammad et les clans de Banu Hashim et al-Muttalib furent forcés de se retirer avec peu de réserves de nourriture. Fâtima (رضي الله عنها) était l'un des plus jeunes membres du clan, elle avait environ douze ans, et devait passer des mois dans les privations et les souffrances. Les lamentations d'enfants et de femmes affamés pouvaient être entendues depuis la Mecque. Les Qouraych ne permirent aucun approvisionnement en nourriture ni contact avec les musulmans, dont la privation était seulement soulagée durant la saison du pèlerinage. Le boycott dura trois ans. Quand il fut levé, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dut faire face à encore plus d'épreuves et de difficultés.

  • La mort de sa mère Khadîja (رضي الله عنها)

Khadîja (رضي الله عنها), 'la croyante et l'affectueuse', mourut peu après. Avec sa mort, le Prophète (صلىالله عليه و سلم) et sa famille perdirent une de leur plus grande source de réconfort et de force qui les avait soutenus à travers les moments difficiles. L'année pendant laquelle la noble Khadîja (رضي الله عنها), puis ensuite Abou Tâlib, moururent, fut appelé l'année de la tristesse. Fâtima (رضي الله عنها), à présent une jeune fille, fut vivement attristée par la mort de sa mère. Elle pleura des larmes amères et pendant quelques temps fut si frappée par la douleur que sa santé se détériora. On craignit même qu'elle ne meure de chagrin.

Bien que sa sœur aînée, Oum Kulthum, demeurait dans la même famille, Fâtima (رضي الله عنها) réalisa qu'elle avait maintenant une grande responsabilité avec le décès de sa mère. Elle ressentait qu'elle devait donner à son père un soutien encore plus fort. Avec une tendresse affectueuse, elle se dévoua pour veiller à ses besoins. Elle fut si soucieuse par le bien-être de son père qu'on commença à l'appeler Oum Abi-ha, la mère de son père. Elle lui apportait ainsi un soulagement et un réconfort pendant les moments d'épreuve, de difficulté et de crise.


Souvent les épreuves étaient trop pour elle. Une fois, à cette époque, une foule insolente amoncela de la poussière et de la terre sur la gracieuse tête de Mouhammad (
صلى الله عليه و سلم). Quand il rentra à la maison, elle pleura abondamment et essuya la poussière de la tête de son père. "Ne pleure pas" dit-il "qu'Allah protège ton père".

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) avait un profond amour pour Fâtima (رضيالله عنها), il dit une fois : "Quiconque plait à Fâtima (رضيالله عنها) plait en réalité à Dieu, et quiconque cause sa colère cause en réalité celle de Dieu. Fâtima (رضي الله عنها) est une partie de moi. Ce qui lui plait me plait aussi, et ce qui l'a met en colère me met aussi en colère".


Fâtima (رضي الله عنها) acquis ainsi une place d'amour et d'estime dans le cœur de son père, qui n'était occupé que par sa femme Khadîja (رضي الله عنها).

  • Son émigration

Fâtima (رضي الله عنها) émigra à Médine quelques semaines après le Prophète (صلى الله عليه و سلم). Elle y alla avec Zayd ibn Harithah, qui fut renvoyé par le Prophète à la Mecque pour amener le reste de la famille, dont Fâtima (رضي الله عنها) et Oum Kulthum, Sawdah, la femme du Prophète (صلىالله عليه و سلم), la femme de Zayd, Barakah et son fils Usamah. Pour voyager avec le groupe il y avait également Abdullah le fils d'Abou Bakr, qui accompagnait sa mère et ses sœurs, 'Âicha et Asma.

  • Son mariage avec 'Ali

A Madinah, Fâtima (رضي الله عنها) vivait avec son père dans la simple demeure qu'il avait construite, jouxtant la mosquée. En l'an 2 de l'Hégire, elle reçut des propositions de mariage par l'intermédiaire de son père, dont deux furent rejetées. Ali (رضي الله عنه), le fils d'Abou Tâlib, rassembla alors son courage et vint demander sa main au Prophète (صلى الله عليه و سلم). En présence du Prophète (صلى الله عليه و سلم) pourtant, il se laissa intimider et perdit sa langue. Il ne quitta pas le sol des yeux et ne put dire un mot. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) lui demanda alors : 'Pourquoi es-tu venu ? As-tu besoin de quelque chose ?' Ali (رضيالله عنه) ne pouvait toujours pas parler alors le Prophète (صلى الله عليه و سلم) suggéra : 'Peut-être es-tu venu pour demander Fâtima (رضي الله عنها) en mariage ?' 'Oui' répondit Ali (رضي الله عنه). Selon ce qu'on rapporte, le Prophète (صلىالله عليه و سلم) dit simplement: 'Marhaban wa ahlan- Bienvenue dans la famille' et cela fut prit comme l'approbation du Prophète (صلى الله عليه و سلم) par Ali (رضيالله عنه) et par les Ansars qui l'attendaient dehors. On rapporte aussi que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) approuva et demanda à Ali (رضي الله عنه) s'il avait quelque chose à donner en dot. Ali (رضيالله عنه) répondit que non. Le Prophète (صلىالله عليه و سلم) lui rappela qu'il avait un bouclier qu'il pouvait vendre.

Ali (رضي الله عنه) vendit le bouclier à Uthman pour quatre dirhams et pendant qu'il se dépêchait de retourner chez le Prophète (صلى الله عليه و سلم) pour lui remettre la dot, Uthman l'arrêta et lui dit : 'Je te rends ton bouclier comme cadeau de ma part pour ton mariage avec Fâtima (رضي الله عنها)'. Fâtima (رضيالله عنها) et Ali (رضي الله عنه) se marièrent donc probablement au début de l'an 2 de l'Hégire. Elle avait environ 19 ans à ce moment, et Ali (رضي الله عنه) en avait environ 21. Le Prophète (صلىالله عليه و سلم) lui-même dirigea la cérémonie du mariage. Pour la "Walîmah", on servit aux invités des dattes, des figues et une mixture de dattes et de beurre gras appelé hais. Un membre dirigeant des Ansars offrit un bélier et d'autres firent des dons de céréales. Tout Madinah se réjouit.

Pour son mariage, on rapporte que le Prophète (صلىالله عليه و سلم) offrit à Fâtima (رضي الله عنها) et à Ali (رضي الله عنه) un lit de bois entrelacé de feuilles de palmes, une couverture de lit en velours, un coussin en cuir rempli de fibres de palmes, une peau de mouton, une marmite, une outre en peau et une meule manuelle pour moudre le grain.

Fâtima (رضي الله عنها) quitta pour la première fois la maison de son bien-aimé père pour vivre avec son mari. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était clairement inquiet à son sujet et envoya Barakah avec elle au cas où elle aurait besoin d'aide. Aucun doute que Barakah était source de réconfort et de consolation pour elle. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) pria pour elle : 'O Allah, bénit les tous deux, bénit leur maison et bénit leur descendance'. Dans l'humble demeure d'Ali (رضي الله عنه) il y avait seulement une peau de mouton en guise de lit. Le matin qui suivit la nuit de noces, le Prophète (صلىالله عليه و سلم) vint chez Ali (رضي الله عنه) et toqua à la porte. Barakah sortit et le Prophète (صلى الله عليه و سلم) lui dit : ' O Oum Ayman ? Appelle mon frère pour moi' 'Ton frère ? C'est celui à qui tu as marié ta fille ?' demanda Barakah de façon quelque peu dubitative comme si elle se demandait : 'Pourquoi le Prophète (صلى الله عليه و سلم) appelle Ali (رضي الله عنه) son frère ?' Il faisait référence à Ali (رضي الله عنه) comme son frère seulement parce que faisant partie des musulmans qui se joignirent à la fraternité après l'hijrah, le Prophète (صلىالله عليه و سلم) et Ali (رضيالله عنه) était donc liés comme des frères.

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) répéta ce qu'il venait de dire à plus haute voix. Ali (رضي الله عنه) vint et le Prophète (صلى الله عليه و سلم) fit une du'a, invoquant les bénédictions de Dieu sur lui. Puis il demanda Fâtima (رضي الله عنها). Elle arriva se faisant presque toute petite, dans un mélange de respect et de timidité et le Prophète (صلى الله عليه و سلم) lui dit : 'Je t'ai marié à la personne de ma famille qui m'est le plus cher', de cette façon il cherchait à la rassurer. Elle ne commençait pas à vivre avec un parfait étranger mais avec quelqu'un qui avait grandi dans la même famille, qui était l'un des premiers à être devenu musulman à un jeune âge, qui était connu pour son courage, sa bravoure et sa moralité, et que le Prophète (صلىالله عليه و سلم) décrivait comme 'son frère dans ce monde et dans l'au-delà'.

 La vie de Fâtima (رضي الله عنها) avec Ali (رضيالله عنه) fut aussi simple et sobre qu'elle l'avait été chez son père. En fait, en ce qui concerne le confort matériel, c'était une vie de difficultés et de privations. Durant leur vie commune, Ali (رضيالله عنه) resta pauvre car il n'attachait que peu d'importance aux richesses matérielles.

Fâtima (رضي الله عنها) était la seule parmi ses sœurs à ne pas avoir épouser un homme riche.

 

 En fait, on pourrait dire que la vie de Fâtima (رضي الله عنها) avec Ali (رضي الله عنه) était même plus rigoureuse que celle qu'elle eut chez son père. Au moins, avant le mariage, il y avait toujours dans la famille du Prophète (صلى الله عليه و سلم) une quantité de mains prêtes à aider. Mais maintenant elle devait faire face seule, de fait. Pour soulager leur pauvreté extrême, Ali (رضي الله عنه) travaillait comme peintre et porteur d'eau et elle comme broyeuse de céréales. Un jour elle dit à Ali (رضيالله عنه) : 'J'ai moulu jusqu'à ce que mes mains se couvrent de cloques'.

 
'J'ai puisé de l'eau jusqu'à en avoir mal à la poitrine' répliqua Ali (
رضي الله عنه). Celui-ci suggéra à Fâtima (رضيالله عنها) 'Dieu a donné à ton père quelques prisonniers de guerre, va lui demander de te donner un esclave'
A contrecœur, elle alla chez le Prophète (صلىالله عليه و سلم) qui lui dit : 'qu'est-ce qui t'amène ici, ma petite fille ?' 'Je suis venue te donner le Salam' dit-elle de peur qu'il ne puisse lui donner ce qu'elle avait l'intention de demander.
'Que faisais-tu ?' demanda Ali (رضيالله عنه) lorsqu'elle repartit seule.
'J'avais honte de lui demander' dit-elle. Alors tous deux vinrent ensemble mais le Prophète (صلى الله عليه و سلم) sentit qu'ils étaient moins dans le besoin que d'autres.

'Je ne vais pas vous le donner' dit-il 'et laisser les Ahl as-Suffah (pauvres musulmans restés dans la mosquée) tourmentés par la faim. Je n'ai pas assez pour leur nourriture…'

 

Ali (رضي الله عنه) et Fâtima (رضي الله عنها) rentrèrent chez eux, et se sentirent quelque peu découragés mais cette nuit, après qu'ils soient allés se coucher, ils entendirent la voix du Prophète (صلىالله عليه و سلم) leur demandant la permission d'entrer. Pour l'accueillir, ils se levèrent, mais le Prophète (صلى الله عليه و سلم) leur dit : 'Restez où vous êtes' et il s'assit à côté d'eux 'Ne vous indiquerais-je pas quelque chose de meilleur que ce que vous êtes venus me demander ?' demanda-t-il et ils lui dirent 'Si', il dit : 'Les mots que Jibril m'a enseignés, que vous pouvez dire : 'Subhaan Allah' dix fois après la prière, et dix fois "AI hamdu lillah' et dix fois "Allahu Akbar". Et ceci, avant de dormir, il faut que vous le disiez 33 fois chacun.

 
Ali (
رضي الله عنه) dit plus tard : 'je n'ai jamais manqué de le faire depuis que le Messager de Dieu (صلىالله عليه و سلم) nous l'a enseigné'

Il existe plusieurs récits sur les temps durs et difficiles auxquels Fâtima (رضي الله عنها) a du faire face. Il n'y avait souvent aucune nourriture chez elle. Une fois, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était affamé. Il alla de l'un à l'autre des appartements de ses femmes mais il n'y avait pas de nourriture. Il alla alors chez Fâtima (رضي الله عنها), et elle n'avait pas non plus de nourriture. Quand il trouva en fin de compte de la nourriture, il envoya deux miches de pain et un morceau de viande à Fâtima (رضي الله عنها). Une autre fois il alla chez Abou Ayyoub al-Ansari et de la nourriture qui lui fut donnée, il en garda pour elle. Fâtima (رضيالله عنها) savait aussi quand le Prophète (صلىالله عليه و سلم) n'avait pas de nourriture pendant de longues périodes, et en retour elle lui en apportait quand elle le pouvait. Une fois, elle lui donna un morceau de pain d'orge, et il lui dit 'c'est la première nourriture que ton père a mangée depuis trois jours'.

Par ces actes de bonté, elle montrait combien elle aimait son père et il l'aimait vraiment en retour.

Un jour, il revenait d'un voyage hors de Madinah. Il se rendit d'abord à la mosquée et pria deux ra'kats comme de coutume. Puis, comme il le faisait souvent, il se rendit chez Fâtima (رضيالله عنها) avant d'aller chez ses femmes. Fâtima (رضيالله عنها) l'accueillit et embrassa son visage, sa bouche et ses yeux et pleura. 'Pourquoi pleures-tu ?' demanda le Prophète (صلى الله عليه و سلم). 'Je te vois, O Rasul Allah, ton teint est pâle et jaune et tes habits sont devenus usés et élimés.' 'O Fâtima (رضيالله عنها)' répondit le Prophète (صلىالله عليه و سلم) tendrement 'Ne pleure pas car Allah a envoyé ton père avec une mission qui touchera chaque maison sur la surface de la terre, que ce soit dans les villes, les villages ou les campements du désert apportant soit la gloire soit l'humiliation jusqu'à ce que cette mission soit accomplie avant que la nuit ne tombe inévitablement.'

Avec de telles observations, Fâtima (رضيالله عنها) était souvent amenée de la dure réalité de la vie quotidienne à un aperçu des perspectives immenses et de grande portée ouvertes par la mission dont était investi son noble père.

 Fâtima (رضي الله عنها) retourna par la suite vivre dans une maison proche de celle du Prophète (صلىالله عليه و سلم). L'endroit fut offert par un Ansari qui savait que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) se réjouirait d'avoir sa fille comme voisine. Tous les deux partageaient le quotidien mouvementé de la vie à Médine, aussi bien dans la joie et la réussite que dans la peine et la difficulté.

  • La mort de sa soeur Rouqiyya (رضيالله عنها)

Au milieu de la seconde année suivant la Hijrah sa sœur Rouqayya tomba malade: Elle fut prise par la fièvre et la rougeole. Ce fut peu de temps avant la bataille de Badr. Uthman (رضيالله عنه), son mari, resta à ses côtés et manqua la bataille. Rouqayya mourut juste avant le retour de son père. De retour à Medinah, un des premières choses qu'il fit fut de se rendre sur sa tombe.

 Fâtima (رضي الله عنها) y alla avec lui. C'était la première perte qu'ils subirent au sein de leur proche famille depuis la mort de Khadîja (رضي الله عنها). Fâtima (رضي الله عنها) fut énormément touchée par la mort de sa sœur. Les larmes coulèrent de ses yeux dès qu'elle s'assit à côté de son père sur le bord de la tombe, et il la consola et chercha à sécher ses larmes avec le coin de son manteau.

 Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) avait auparavant parlé des lamentations de la mort, mais cela avait amené un malentendu et quand il revinrent du cimetière, la voix de 'Omar (رضي الله عنه) en colère fut entendue, contre les femmes qui pleuraient pour les martyrs de Badr et pour Rouqayya. 'Umar laisse-les pleurer' dit le Prophète Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) et il ajouta : 'Ce qui vient du cœur et des yeux, cela vient d'Allah et de sa miséricorde, mais ce qui vient des mains et de la langue, cela vient de Satan' - par "les mains", il faisait allusion au fait de se frapper la poitrine et de se gifler les joues et par "la langue", aux cris en cœur lancés par les femmes, comme une marque publique de sympathie.

'Othman (رضي الله عنه) épousa plus tard l'autre fille du Prophète (صلى الله عليه و سلم), Oum Kulthum (رضي الله عنها), et de ce fait devint le Dhu-n Nurayn –l'homme aux deux lumières.

  • La naissance de ses fils Al-Hasan et Al-Housayn (رضي الله عنهما)

La perte dont souffrit la famille avec la mort de Rouqayya (رضي الله عنها) fut suivie par la joie quand, au grand plaisir de tous les croyants, Fâtima (رضي الله عنها) donna naissance à un garçon au mois de Ramadan de la troisième année après l'hégire. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) prononça l'Adhan dans l'oreille du nouveau-né et l'appela Al-Hasan, ce qui signifie le beau.

Un an plus tard elle donna naissance à un autre garçon, qui fut appelé Al-Husayn, ce qui signifie le petit Hassan ou 'le petit beau'. Fâtima (رضي الله عنها) emmenait souvent ses deux fils voir leur grand-père qui les aimait excessivement. Plus tard il les emmenait à la Mosquée et ils grimpaient sur son dos quand il se prosternait. Il fit de même avec sa petite-fille, Umamah, la fille de Zaynab.

  • La naissance de ses filles Zaynab et Oum Kalthoum (رضي الله عنها)

Huit ans après l'hégire, Fâtima (رضيالله عنها) donna naissance à un troisième enfant, une fille qu'elle nomma comme sa sœur aînée Zaynab, qui était décédée peu avant sa naissance. Cette Zaynab grandit et fut l'héroïne de Karbala. Le quatrième enfant de Fâtima (رضي الله عنها) naquit l'année d'ensuite. L'enfant était aussi une fille et elle l'appela Oum Kulthum comme sa sœur qui mourut l'année précédente d'une maladie. Ce fut seulement par la progéniture de Fâtima (رضيالله عنها) que la descendance du Prophète (صلىالله عليه و سلم) fut perpétuée. Tous les enfants mâles du Prophète (صلى الله عليه و سلم) étaient morts en bas âge et les deux enfants de Zaynab (رضي الله عنها), Ali et Umamah, moururent jeunes. L'enfant de Rouqayya, Abdullah, mourut aussi alors qu'il n'avait pas deux ans. Cela était une raison supplémentaire à l'admiration accordée par le Prophète (صلىالله عليه و سلم) pour Fâtima (رضيالله عنها).

Bien que Fatima (رضي الله عنها) était souvent occupée avec les grossesses, les naissances, et l'éducation des enfants, elle prenait part autant qu'il lui était possible aux affaires de la communauté musulmane grandissante de Madinah.

 

Avant son mariage elle était une sorte d'hôtesse pour les pauvres et les démunis d'Ahl as-Suffah. Dès la fin de la bataille d'Uhud, elle vint avec d'autres femmes sur le champ de bataille, pleura les martyrs morts et prit le temps de panser les blessures de son père. Au coirs de la bataille des tranchées, elle joua un rôle majeur de soutien avec d'autres femmes en préparant à manger durant le long et difficile siège. Dans son camp, elle menait la prière des femmes musulmanes et à cet endroit on construisit une mosquée appelée Masjid Fâtima, une des sept mosquées où les musulmans étaient de garde et accomplissaient leurs adorations.

Fâtima (رضي الله عنها) accompagna aussi le Prophète (صلى الله عليه و سلم) quand il fit la Umrah au cours de la 6ème année de l'Hégire, après le traité d'Hudaybiyyah. L'année qui suivit, elle et sa sœur Oum Kulthum furent parmi la foule nombreuse de musulmans qui participèrent avec le Prophète (صلى الله عليه و سلم) à la libération de la Mecque. On rapporte qu'en cette occasion, Fâtima (رضي الله عنها) et Oum Kulthum (رضي الله عنها) visitèrent la maison de leur mère Khadîja (رضي الله عنها), se rappelèrent les souvenirs de leur enfance et de leur jihad, des longs combats dans les 1ères années de mission du Prophète (صلى الله عليه و سلم). 

  • La mort du Prophète (صلى الله عليه و سلم) et l'annoce qu'elle sera la première de sa famille à le rejoindre

Au cours de Ramadhan de la 10ème année, juste avant qu'il n'accomplisse son pèlerinage d'adieu, le Prophète (صلىالله عليه و سلم) confia à Fâtima (رضي الله عنها) un secret révélé à personne jusqu'alors : 'Jibril me récitait le Quran et je le lui récitais une fois par an, mais cette année il l'a récité avec moi deux fois. Je suis bien forcé de croire que mon temps est venu'.

 De retour de son pèlerinage d'adieu, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) tomba gravement malade. Il passa ses derniers jours dans l'appartement de sa femme 'Âicha (رضي الله عنها). Quand Fâtima (رضي الله عنها) venait lui rendre visite, 'Âicha (رضي الله عنها) laissait le père et sa fille seuls ensemble.

Un jour il appela Fâtima (رضي الله عنها)… quand elle vint il l'embrassa et murmura quelques mots dans son oreille. Elle pleura. Alors il murmura à nouveau dans son oreille et elle sourit. 'Âicha (رضيالله عنها) vit cela et demanda : 'tu pleures et tu ris en même temps Fâtima (رضي الله عنها) ? Que t'a dit le Messager de Dieu (صلىالله عليه و سلم) ?' 'Il me dit d'abord qu'il allait rencontrer son Seigneur dans un court instant et j'ai pleuré.' Il me dit alors : 'Ne pleure pas tu seras la 1ère de ma maison à me rejoindre et là j'ai souris.'

Peu de temps après, le Noble Prophète (صلىالله عليه و سلم) décéda. Fâtima (رضي الله عنها) était frappée de chagrin et on la vit souvent pleurer abondamment. Un des compagnons nota qu'il ne vit plus Fâtima (رضيالله عنها) rire après la mort de son père.

  • Sa mort

Un matin, tôt, au cours du mois de Ramadhan, 5 mois seulement après la mort du Prophète (صلى الله عليه و سلم), Fâtima (رضي الله عنها) se réveilla semblant exceptionnellement heureuse et pleine de gaieté. L'après-midi, on rapporte qu'elle appela Salma bint Umays (رضي الله عنها) qui veillait sur elle. Elle demanda de l'eau et prit un bain. Elle mit alors de nouveaux habits et se parfuma. Elle demanda ensuite à Salma de mettre son lit dans la cour de la maison. Le visage tourné vers le ciel au-dessus, elle demanda son mari Ali (رضي الله عنه).

Il fut surpris de la voir étendue au milieu de la cour et lui demanda ce qui n'allait pas. Elle sourit et dit : 'j'ai rendez-vous aujourd'hui avec le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم)'

Ali (رضي الله عنه) pleura et elle essaya de le consoler. Elle lui dit de prendre soin de ses fils Al-Hasan et Al-Husayn et demanda à être enterrée sans cérémonie. Elle fixa à nouveau le ciel, puis ferma les yeux et rendit l'âme. Fâtima (رضي الله عنها) la resplendissante n'avait que 29 ans…

  • Ses mérites

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Les femmes qui ont atteint la perfection dans ce monde sont au nombre de quatre: la vierge Marie, Asiya la femme de Pharaon, Khadîja (رضي الله عنها) la mère des croyants, et Fâtima (رضيالله عنها) la fille de Mouhammad (صلى الله عليه و سلم)".

On donna à Fâtima (رضي الله عنها) le titre de [az-Zahra], ce qui signifie la Resplendissante, en rapport avec son visage radieux, qui semblait diffuser de la lumière. On dit que lorsqu'elle se levait pour la prière, le mihrab reflétait la lumière de son visage. On l'appelait aussi al-Batul, en raison de son ascèse. Au lieu de passer son temps en compagnie d'autres femmes, elle passait beaucoup de son temps en prière, à lire le Coran ou à d'autres actes d'adoration.

  • Son caractère

Fâtima (رضي الله عنها) avait une forte ressemblance avec son père, le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) . Aicha (رضي الله عنها), l'épouse du Prophète (صلى الله عليه و سلم), dit d'elle : 'je n'ai jamais vu une créature de Dieu qui ressemblait davantage au Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) dans son langage, sa conversation et sa façon de s'asseoir que Fâtima (رضيالله عنها). Quand le Prophète (صلى الله عليه و سلم) la voyait s'approcher, il l'accueillait, se levait et l'embrassait, la prenait par la main et la faisait asseoir à l'endroit où il était assis. Elle faisait de même quand le Prophète (صلىالله عليه و سلم) venait vers elle. Elle se levait, l'accueillait avec joie et l'embrassait.

 

Les bonnes manières de Fâtima (رضيالله عنها), son doux langage, faisaient partie de sa ravissante et sympathique personnalité. Elle était particulièrement gentille avec les pauvres et les nécessiteux, et donnait souvent toute la nourriture qu'elle avait à quelqu'un qui se trouvait dans le besoin même si elle-même restait sur sa faim. Elle n'avait aucun amour pour les ornements, ni pour le luxe et le confort de la vie. Elle vivait simplement, bien que, parfois, comme nous le verrons, les circonstances étaient vraiment trop éprouvantes et trop difficiles pour elle.

 

Elle a hérité de son père une éloquence convaincante, puisée dans la sagesse. Quand elle parlait, les gens étaient souvent émus aux larmes. Elle avait la capacité et la sincérité pour créer des émotions, émouvoir les gens aux larmes, et emplir leur cœur de louange et de gratitude pour Dieu pour ses faveurs et sa générosité inestimable.


Source :

http://true.salaf.over-blog.com

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 23:58
  •  Son nom et sa généalogie

Il se nomme Abou Hafs 'Omar Ibn l-Khattab Ibni Nafil. Son arbre généalogique rejoint celui du noble Prophète à Ka'b Ibn Lou'ayy. Sa mère est Houthmah Bintou Hachim. 

  • Sa naissance

Il est né, que Dieu l'agrée, treize années après l'année de l'éléphant.

  • Sa conversion (-10 H ; 27 ans)

Il embrassa l'Islam trois années après la révélation, il avait alors vingt-sept ans.

  • La bataille de Badr (2 H)

Anas (رضي الله عنه  ) dit : Le messager d'Allah (صلى الله عليه و سلم) consulta les gens à propos des captifs à Badr en disant : "Allâh le Puissant,le Majestueux vous a fait triompher sur eux..."

Omar Ibn Al Khattab(رضي الله عنه) se leva et dit : "Ô Messager de Dieu, tranche leur le coup!"
Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) se détourna de lui. Puis il reprit la parole : "Ô gens, Dieu le Puissant,le Majestueux vous a fait triompher sur eux. Pourtant hier encore ils étaient vos frères.."

Omar Ibn Al Khattab (رضي الله عنه) se leva et dit : "Ô Messager de Dieu, tranche leur le coup!"
Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) se détourna de lui encore et reprit les mêmes propos à l'adresse de ses compagnons.

Abou Bakr (رضي الله عنه) se leva alors et dit : "Ô Messager de Dieu, si tu penses devoir leur pardonner et accepter une rançon...." Le vissage du Prophète (صلى الله عليه و سلم) fut débarrassé de l'expression de souci qui l'avait marqué, et il leur pardonna et accepta une rançon. Puis Dieu, le Puissant, le Majestueux révéla :

{N'eût-été une prescription préalable de Dieu, un énorme châtiment vous aurait touché pour ce que vous avez pris (de la rançon)} (8/67)". (Ahmad n°13143)

 

  • Son souhait de tuer le compagnon qui à voulu prévenir de les mecquois de l'arrivée de l'armée musulmane (8 H ; 45 ans)

Ali (رضي الله عنه) raconte : "Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) nous convoqua Al Miqdad, Az Zoubayr et moi et nous dit : "Allez à Radwat Khakh où vous rencontrerez une femme portant une lettre, prenez lui cette lettre !".

Nous partimes au galop et à l'endroit désigné, nous rencontrâmes une femme et nous lui demandâmes de nous remettre la lettre qu'elle portait.

Elle nous répliqua qu'elle ne portait point de lettre. Nous la menaçames de la fouiller si elle ne nous montrait pas la lettre. Elle la sortit de ses cheveux, où elle la tenait cachée. Nous retournâmes à Médine et nous remîmes la lettre au Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم).

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) lut la lettre qui contenait des informations sur les plans de l'expédition. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) fit venir Hateb et lui dit "Qu'as tu fait ?".
Hateb répondit : "Je n'ai fait cela non dans le but de te trahir ou de renier l'Islam mais uniquement pour que ma famille restée à la Mecque obtiennent une protection de la part des Qoraïchites".

Omar intervint et dit : "Laisse moi nous débarrasser de cet hypocrite!".

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit :

"Cet homme est sincère, et il s'est battu à Badr. Qui sait, Dieu a peut être pardonné leurs erreurs à tous ceux qui se sont battus à Badr".

  • Son choc lors de la mort du Prophète (صلى الله عليه و سلم) avant de revenir à la raison (11 H ; 48 ans)

'Omar (رضي الله عنه) s'est trouvé à la Mosquée du Prophète, et a dit :

"Il y a des hypocrites qui prétendent que le Messager de Dieu est mort. Certainement le Messager de Dieu n'est pas mort, mais il est allé à son Seigneur, comme Moise, fils d'Imran, est allé à son Seigneur (pour recevoir les commandements célestes). Par Dieu, Muhammad reviendra comme Moise est revenu, et il coupera les mains et jambes de ceux qui ont prétendu que le Messager de Dieu est mort".

(Ibn Hicham, 2/655)

 

'Orwa Ibn Zoubayr, que Dieu les agrée, rapporte : Puis (Abou Bakr) sortit rapidement à la mosquée. Il passa au-dessus des épaules des gens et arriva au minbar. En le voyant venir, 'Omar (رضي الله عنه) s'assit. Abou Bakr se leva à côté du minbar et appela les musulmans. Ils s'assirent et écoutèrent. Abou Bakr prononça l'attestation de foi et fit une introduction très touchante. Puis il reprit : "Allâh puissant et glorieux a annoncé à son Prophète sa mort alors qu'il était vivant et parmi vous, de même qu'il vous a annoncé votre mort. La mort est une vérité et il ne restera aucun parmi vous sauf Dieu puissant et glorieux. Dieu élevé a dit :

{Mouhammad n'est qu'un messager - des messagers avant lui sont passés. S'il mourait, donc, ou s'il était tué, retourneriez-vous sur vos pas ? Quiconque retourne sur ses pas ne nuira en rien à Dieu; et Dieu récompensera bientôt les reconnaissants} (3/144).

Ce verset est dans le Coran?! s'exclama 'Omar. Par Dieu! Je ne savais pas avant ce jour que ce verset avait été révélé (j'étais inconscient de son sens)!

Ibn al-Musayyib rapporte que 'Omar (رضي الله عنه) a dit :

"Par Dieu, dès que j'ai entendu la parole d'Abu Bakr, je suis tombé à terre. Je me suis senti comme si mes jambes ne pouvaient plus me porter, ainsi je me suis effondré quand je l'ai entendu le dire. Seulement alors j'ai réalisé que Muhammad (صلى الله عليه و سلم) était vraiment mort". (Al-Boukhâri n°641)

  •  Discours de 'Omar et le serment collectif pour Abou Bakr (11 H ; 48 ans)

Anas (رضي الله عنه) raconte : j'ai entendu le deuxième discours de 'Omar (رضي الله عنه) le lendemain de la mort du Messager de Dieu, prière et paix sur lui. Abou Bakr était silencieux et ne disait pas un mot. 'Omar dit : "J'espérais que le Messager de Dieu vive jusqu'à ce qu'il soit le dernier d'entre nous à mourir. Mais si Mouhammad est mort, Dieu a mis parmi nous une lumière pour être guidés. Dieu a guidé Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) et Abou Bakr est le compagnon du Messager de Dieu et le {Deuxième de deux} (9/40).

Il est le musulman le plus digne d'être votre chef. Levez-vous donc et prêtez-lui serment (bayâa)".
Un groupe lui avait déjà prêté serment dans la cour des Banou Sa'ida, et le serment public eut lieu alors sur le minbar. J'ai entendu 'Omar dire à Abou Bakr à ce moment-là : "Monte sur le minbar". 'Omar ne cessa de le presser jusqu'à ce qu'il monta et les musulmans lui prêtèrent serment.

 Anas (رضي الله عنه) rapporte : on prêta serment à Abou Bakr (رضي الله عنه) dans la cour, et le lendemain il s'assit sur le minbar. 'Omar (رضي الله عنه) se leva et parla avant lui. Il loua Dieu et le félicita comme il le mérite puis dit : "Musulmans! Hier, je vous ai dit une parole fausse : je ne l'ai pas prise du livre de Dieu et le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) ne me l'avait pas confiée, mais j'avais cru que le Messager de Dieu partirait après nous tous. Dieu a laissé parmi vous son Livre par lequel il a guidé le Messager de Dieu;

si vous y tenez Dieu vous guidera vers ce quoi il a guidé son Prophète. Dieu vous a aussi unis avec le meilleur d'entre vous : le compagnon du Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) et le

{Deuxième de deux quand ils étaient dans la grotte} (9/40).

Levez-vous et prêtez-lui serment".
Puis Abou Bakr prit la parole. Il loua Dieu et le félicita comme il le mérite puis dit :

"Musulmans! On m'a placé en tant que votre chef et je ne suis point le meilleur parmi vous. Si j'agis bien aidez-moi, et si j'agis mal, redressez-moi. Dire la vérité est une responsabilité dont il faut s'acquitter, et mentir est une trahison. Le faible parmi vous est fort à mes yeux jusqu'à ce que je lui donne son droit par la volonté de Dieu.

Le fort parmi vous est faible à mes yeux jusqu'à ce que je prenne ce qu'il doit par la volonté de Dieu. Tous gens qui laissent le jihèd pour la cause de Dieu, Dieu les châtiera par l'humiliation.

Tous gens parmi lesquels se propage la turpitude, Dieu leur infligera une calamité qui les frappera tous. Obéissez-moi tant que j'obéis à Dieu et à son Messager. Si je désobéis à Dieu et à son Messager, vous ne devez plus m'obéir. Levez-vous pour la prière, que Dieu vous fasse miséricorde".

  • Discussion au sujet du califat dans la cour

Ibn 'Abbâs, que Dieu les agrée, rapporte : 'Omar (رضي الله عنه) raconta : voilà ce qui s'est passé quand le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) mourut. On vint nous dire que les ançars s'étaient réunis dans la cour des Banou Sa'ida pour prêter serment à Saâd Ibn 'Oubèda, que Dieu l'agrée.

Je me suis levé précipitamment ainsi qu'Abou Bakr et Abou 'Oubeyda Ibn Al-jarrah, que Dieu les agrée. Nous craignîmes qu'ils ne causent un tort à l'Islam et nous partîmes les rejoindre. Nous rencontrâmes deux hommes véridiques des ançars : 'Ouwaym Ibn Sa'ida et Maâan Ibn آadiy, que Dieu les agrée. Ils demandèrent : "Où allez-vous?"

Nous répondîmes : "Rejoindre votre tribu, à cause de ce qu'ils préparent". Ils proposèrent : "Retournez, car ils ne vous désobéiront pas et ne feront pas une chose que vous désapprouvez". Mais nous insistâmes pour partir. Je me mis à arranger des paroles que je voulais dire jusqu'à ce que nous arrivâmes. Ils étaient autour de Saâd Ibn 'Oubèda qui était malade et couché sur un lit. Quand nous entrâmes, ils prirent la parole et dirent : "Ô mouhajirins! Un émir des nôtres et un des vôtres!" Houbèb Ibn Almondhir dit : "C'est moi le stratège et le politicien hors pair! Par Dieu! Si vous voulez, nous rallumerons la guerre!" Abou Bakr dit : "Doucement" . Je voulus parler mais il dit : "Ecoute, 'Omar!"

Il loua Dieu et le félicita puis dit : "Ô ançars! Par Dieu! Nous ne nions pas vos vertus, ni votre valeur dans l'Islam, ni nos devoirs envers vous. Mais vous savez bien que cette tribu, Qouraych, tient une place parmi les arabes qu'aucune autre tribu ne possède, et que les arabes ne se soumettront qu'à un homme d'entre eux. Nous serons donc les souverains et vous les ministres.

Soyez pieux envers Dieu! N'ébranlez pas l'Islam et ne soyez pas les premiers à causer du tort à l'Islam. Je vous propose un de ces deux hommes (moi et Abou 'Oubeyda), lequel choisirez-vous, vous pourrez lui faire confiance".

Par Dieu! Il avait dit tout ce que je voulais dire, à part cette dernière parole. Par Dieu! Je préfère être tué et être ressuscité, puis être tué encore et revivre, sans avoir commis de péché, plutôt que d'être le chef d'un groupe contenant Abou Bakr.

Puis je dis : "Ô ançars! Ô musulmans! La personne qui mérite le plus la place du Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) après lui est le

{Deuxième de deux quand ils étaient dans la grotte} (9/40)

Abou Bakr qui a de loin dépassé tous les autres".

Puis je pris sa main et un homme des ançars me précéda et tapa sur sa main avant moi. Puis les gens se suivirent et on laissa Saâd Ibn 'Oubèda.

  • Abou Bakr et 'Omar se rejettent le califat dans la cour

Ibn Sirine rapporte : ce jour-là, Abou Bakr et 'Omar, que Dieu les agrée, rejoignirent les ançars.
Abou Bakr dit : "Ô ançars! Nous ne nions pas vos vertus, et aucun croyant ne nie vos vertus. Par Dieu! Tout bien que nous avons atteint, vous y avez participé. Mais les arabes n'accepteront qu'un homme de Qouraych et ne resteront pas sous l'autorité d'un autre.

Les qouraychites sont les meilleurs orateurs, ils ont les origines les plus nobles et la terre la plus noble, ils sont aussi les plus généreux parmi les arabes. Prêtez donc serment à 'Omar!
- Non, répondirent-ils.
- Pourquoi donc? questionna 'Omar.
- Nous craignons d'être défavorisés.
- Tant que je vivrai, affirma-t-il, cela n'aura pas lieu. Prêtez donc serment à Abou Bakr.
- Tu es plus fort que moi, dit Abou Bakr à 'Omar.
- Tu es meilleur que moi, répliqua 'Omar.
- Tu es plus fort que moi, répéta Abou Bakr".
'Omar donna la même réponse. Abou Bakr répéta une troisième fois et 'Omar répondit : "Ma force est à ton service en plus de ta supériorité".
Ils prêtèrent alors serment à Abou Bakr, que Dieu l'agrée. Quand on prêta serment à Abou Bakr, certaines personnes allèrent voir Abou 'Oubayda Ibn Aljarrah. Il rétorqua : "Vous venez vers moi alors que le

{Deuxième de deux} (9/40)

est parmi vous!"

  • Abou Bakr dit à 'Omar : "C'est toi qui m'a fait porter cette responsabilité"

Ibn Rahawayh rapporte : quand il fut nommé calife, Abou Bakr (رضي الله عنه) s'assit tristement dans sa maison. 'Omar (رضي الله عنه) entra chez lui et Abou Bakr se mit à lui faire des reproches.
Il lui dit : "C'est toi qui m'a fait porter cette responsabilité" et il se plaint de devoir juger entre les gens.
'Omar lui dit : "Mais tu sais bien que le Messager de Dieu (
صلى الله عليه و سلم) a dit : si le gouverneur s'efforce et atteint la vérité, il a deux récompenses. Et s'il s'efforce et se trompe, il a une récompense". Abou Bakr fut alors un peu soulagé.

  • Son poste de calife après la mort d'Abou Bakr (رضي الله عنه)

Il prit le califat par désignation de ABOU BARK SADDIK  que Dieu les agrée tous deux. Il lui fut prêté serment de son vivant, puis il dirigea les affaires du califat avec loyauté, justice et excellentes gestion et stratégie.

  • La conquête de Damas (14 H.)

Lorsque l'affaire de Yarmouk fut réglée, les musulmans se dirigèrent vers Damas, ils l'assiégèrent durant soixante-dix nuits de ses quatre côtés. Une nuit, par surprise, Khalid Ibn Walid escalada le mur avec ceux qui étaient avec lui, tua les sentinelles gardant la porte et prit d'assaut la ville avec les soldats, puis il dit : "Allahou 'Akbar" et ils dirent : "Allahou 'Akbar". Les gens de la ville se réfugièrent auprès de leurs chefs qui appelèrent à faire un pacte de paix. Les musulmans entrèrent donc par les différents côtés de la cité grâce à ce pacte et se retrouvèrent avec Khalid Ibn Walid au centre de la ville.

La partie de la ville pénétrée par Khalid fut elle aussi prise grâce à un pacte de paix. Cela eut lieu la quatorzième année de l'Hégire. Puis les soldats continuèrent leurs conquêtes, ils conquirent Tabariyah et Baysan grâce à un pacte de paix, sans effusion de sang, ainsi que Qayçariyyah, Ghazzah, Sibastiyyah. Ils conquirent aussi Nabouls, Ar-Ramlah, Loudd, 'Amwas, Bayt Habroun, Yafa et toute la région jusqu'à Gaza.

  • La conquête de Jérusalem

Ensuite Abou Oubrayda marcha sur la Jordanie, réunit les armées et se dirigea vers Jérusalem. Il leur écrivit un puis les attendit. Mais ils refusèrent de se rendre. Il partit donc à leur rencontre, établit son camp à proximité d'eux et les assiégea. Lorsque le siège fut trop éprouvant pour eux, ils demandèrent la paix, ce qu'il accepta. Ils dirent : "Envoie un à ton gouverneur afin que ce soit lui qui nous donne le pacte de paix".

Abou Oubayda ayant écrit à l'Emir des croyants pour l'en informer, 'Omar réunit les grands compagnons et leur demanda leur opinion : devait-il s'y rendre ou non ? Ils lui suggérèrent tous d'y aller. C'est ainsi qu'il réunit une troupe et s'en alla après avoir nommé 'Ali Ibn Abi Talib, que Dieu l'agrée, à sa place au commandement de Médine l'Illuminée.

L'Emir des croyants entra à Jérusalem et c'est à ce moment là qu'eut lieu l'accord de paix entre les croyants et les chefs de la population de Jérusalem, moyennant le paiement de la jizyah - impôt - et d'autres conditions précises. Il fit mettre sur papier tous les points sur lesquels l'accord fut établi.

Lorsque l'Emir des croyants, 'Omar Ibn l-Khattab, que Dieu l'agrée, entra à Jérusalem avec l'extraordinaire armée des musulmans, il dégagea le Rocher et ordonna d'y construire une mosquée.

Passant près du Mihrab de Dawoud, l'alcôve située à la porte de la ville dans la fortification, il y accomplit une prière, récita la Sourat Sad et se prosterna. Ensuite il changea l'orientation de la mosquée en direction de la Ka'bah. C'est à cette époque-là que furent conquises toutes les régions des pays du Cham.

Puis, il nomma 'Alqama Ibn Hakim à la tête de la moitié de la Palestine et fit de Ar-Ramlah sa capitale; d'autre part il nomma 'Alqamah Ibn Mahriz à la tête de l'autre moitié et l'installa à Jérusalem (Baytou l-Maqdis).

  • La désignation de 'Othmân comme successeur

'Omar avait désigné un collège de six illustres compagnons qui devraient choisir entre eux-mêmes celui qui lui succéderait et deviendrait le troisième calife.

Ce collège s'étant réuni, trois d'entre ses six membres expriment leur accord pour que quelqu'un parmi les autres soit calife : en fait ces trois membres remettent leur possibilité d'être nommé calife aux trois autres; restent donc Ibn Awf et othman et  Ali . Ibn Awf se désiste lui aussi par rapport à la fonction de calife et propose à 'Othmân et à Alî de choisir le calife parmi eux.

Ils acceptent. Il se met à consulter pendant trois jours les compagnons présents à Médine. La troisième nuit, il réveille al-Miswar ibn Makhrama, l'envoie appeler Az-Zoubayr et Sa'ad avec qui il s'entretient. Puis il envoie al-Miswar quérir Ali  avec qui il s'entretient longuement, puis 'Othman avec qui il s'entretient longuement aussi (Al-Bukhârî n°7207).

Il dit notamment à chacun de ces deux personnages : "Fais serment par Dieu que si tu es nommé dirigeant tu seras juste et si l'autre est nommé tu obéiras". (Al-Boukhârî n°3700)

  • Sa mort

Il est mort dans le mois de Dhou Al Hijjah de l'an 23H, à 63 ans.

  • Sa description physique

Il était grand, blanc de peau avec beaucoup de rougeur, la barbe fournie mais légère au niveau des favoris, très fournie au niveau des moustaches, l'iris des yeux très rouge.

  • Ses mérites

Selon Abou Hourayra(رضي الله عنه), le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Il y avait dans les communautés qui vous ont précédés des hommes-inspirés de Dieu. S'il y a un tel homme dans ma nation, c'est bien 'Omar". (Al Boukhâri n°3282 et Mouslim n°2389)

On rapporte au sujet de Abou Mousa Al-Ach'ari (رضي الله عنه) qu'il dit : "Or voilà que quelqu'un faisait bouger la porte. Je dis : "Qui va là?"
Il dit : "'Omar Ibn Al-Khattâb".
Je dis : "Attends un peu!" Je vins auprès du Messager de Dieu (
صلى الله عليه و سلم), le saluai et lui dis : "'Omar demande l'autorisation d'entrer".

Il dit : "Fais-le entrer et annonce-lui le Paradis".

Je retournai à 'Omar et lui dis : "Tu peux entrer et le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) t'annonce le Paradis". Il entra donc et s'assit sur la margelle à gauche du Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم). Il plongea comme lui ses pieds dans le puits". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Houdhayfa (رضي الله عنه) a rapporté que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Prenez exemple sur ceux qui viendront après moi : Abou Bakr et 'Omar !".  (Tirmidhi et Al-Hakim)

Il dit encore : "s'il devrait y avoir un Prophète après moi, ça aurait été Omar". (At-Tirmidhi et Ahmad)

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Allâh a placé la vérité sur la langue et dans le coeur de Omar". (Abou Dâwoûd, Tirmidhi, Ibn Mâja, Ahmad et Ibn Sa'd)

Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) a dit aussi à 'Omar (رضي الله عنه) : "Dès que le Diable te voit prendre une voie, il en prend aussitôt une autre".

Ibn 'Abbas (رضي الله عنهما) raconte : "'Ouyayna Ibn Hisn vint une fois à Médine chez son neveu Al Hourr Ibn Qays qui était parmi les rares personnes que 'Omar rapprochait de lui. Les lecteurs du Coran formaient en effet l'entourage de 'Omar et étaient ses conseillers, qu'ils fussent en âge mûr ou des adolescents. 'Ouyayna dit à son neveu :

"Mon neveu! Tu es introduit auprès de 'Omar; demande-lui de m'accorder une audience!".
'Omar la lui accorda; une fois entré chez 'Omar, il lui dit : "Gare à toi, ô Ibn Al Khattab! Par Dieu tu ne nous donnes pas en abondance et tu ne juges pas équitablement entre nous".
'Omar se fâcha tellement qu'il était sur le point de le frapper de sa colère.
Al Hourr lui dit alors : "Ô Prince des Croyants! Dieu Le Très-Haut à dit à Son Prophète :

{Accepte ce qu'on t'offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants.} (7/199)

et cet homme fait partie des insensés".
Par Dieu! 'Omar, au simple rappel de ce verset, ne le transgressa pas d'un pouce. Il respectait en effet scrupuleusement les prescriptions du Livre de Dieu exalté". (Al-Boukhâri)

Al Abbas Ibn Al Moutalib (رضي الله عنه) a dit : "J'ai été un voisin de 'Omar Ben Al-Khattab. Je n'ai jamais vu dans ma vie un homme meilleur que lui. Il veillait ses nuits en priant, ses jours en jeûnant et il vaquait aux besoins des gens.

Quand il mourut, j'ai demandé à Dieu de me le faire voir en songe. En effet, une certaine nuit, je l'ai vu venant du marché de Médine, je l'ai salué et il m'a rendu le salut, puis je lui ai dit : "Comment vas-tu?"
"Bien", m'a-t-il répondu. En lui demandant sur ce qu'il a trouvé, dans l'autre monde, il m'a dit : "Je viens maintenant de rendre compte de toutes mes oeuvres. Si je n'avais pas trouvé un Seigneur Miséricordieux, j'aurais été parmi les perdants". (Abou Na'im)

Ibn Omar (رضي الله عنهما) a dit : "Je n'ai jamais entendu 'Omar (رضي الله عنه) dire à propos d'une chose : "Je crois que c'est ainsi", sans qu'elle ne fût exactement ainsi".

Complément :

Dourous du frère Hassan Abu Asma en 3 audios

http://www.ahl-al-athar.com/index.php/hassan-abou-asma/sahabas-les-compagnons/110-umar-ibn-al-khattab-qu-allah-l-agree.html

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 21:06

Il était : ’Umar bin ’Abdil-Aziz ibn Marwan bin al-Hakam bin abil-Âs bin Umayyah bin Abdil-Shams bin Abdal-Manaf bin Qusay bin Kilâb. L’Imam, al-Hafidh, al-’Allamah, al-Mujtahid az-Zâhid, al-’Abid as-Sayyid - Amir al-Mu-minin, Abu Hafs ; al-Qurashi al-Umawi al-Madani, et al-Misri, al-Khalifah [calife] az-Zâhid ar-Rashid...


  • Sa naissance et son enfance


Ibn Sa’ad a dit (après l’avoir placé au 3e niveau des Tabi’in de Madinah) : sa mère était Umm ’Asim bint ’Asim bin ’Umar bin al-Khattab. On dit qu’il est né en l’an 63 de l’Hégire.

 

Al-Fallâs a dit : J’ai entendu al-Khuraibi dire : al-A’mash, Hisham bin ’Urwah et Umar bin Abdil-Aziz sont tous né l’année où al-Husayn fut tué, à savoir en (l’an) 61H. Al-Khalifah bin al-Khayyat et d’autres dirent la même chose.

 

Damrah bin Rabi’ah a dit : "Umar bin Abdil Aziz entra une fois dans l’écurie de son père (alors qu’il était enfant), et un étalon le frappa à la tête, ce qui le blessa. Son père vint et se mit à essuyer le sang sur sa tête...

 

Dimam bin Isma’il rapporte de Abi Qabil qu’une fois Umar bin Abdil-Aziz pleurait lorsqu’il n’était encore qu’un enfant, sa mère lui envoya (une note) lui demandant "qu’est ce qui te fais pleurer ?", il répondit "Je me suis rappelé la mort". Ce jour-là il avait mémorisé le Coran, et quand sa mère en fut informée elle pleura. Suyooti mentionne : Il mémorisa le Coran alors qu’il était très jeune, son père l’envoya à al-Madinah afin qu’il puisse apprendre chez les médinois. Il avait l’habitude de se rendre chez Ubaydullah bin Abdillah et prenait sa science de lui. Lorsque son père décéda, Abdul-Malik (le calife de cette époque) lui demanda de venir à Damas où il le maria à sa fille Fatima.

 

Abu Bakr bin Ayyash a dit : Umar bin Abdil-Aziz a accompli le Hajj avec le peuple plus d’une fois, la première fut en l’an 89H.

 

Suhayl bin Abi Salih a dit : "J’étais avec mon père à Arafat à l’aube et nous nous sommes levés pour observer Umar bin Abdil Aziz, il était à l’époque le Amir du Hajj, et je dis : "Ô père ! Par Allah, je vois effectivement qu’Allah aime Umar." Il dit : "Pourquoi ?" Je répondis : "A cause de ce que je vois d’amour en lui entrer dans les cœurs des gens, et tu as entendu Abu Hurayrah dire que le Messager d’Allah (sallallahu’alayhi wasallam) a dit : (Lorsqu’Allah aime un de Ses serviteurs, Il appelle Jibril et lui dit : Allah aime untel, aime le aussi.)

 

Abu Mu-shir a dit que Umar gouverna al-Madinah sous la direction de al-Walid de l’an 86H à 93H.

 

  • Ses Shuyukh et ses élèves :


Il rapporta de : Abdullah bin Ja’far, as-Sa-ib bin Yazid, et Sahl bin Sa’ad qui lui offrit une coupe dans laquelle le Messager d’Allah (sallallahu’alayhi wasallam) buvait. Il rapporta également de Sa’id bin al-Musayyib, ’Urwah, Abu Salamah bin ’Abdir-Rahman, Abu Bakr bin ’Abdir-Rahman, Abdullah bin Ibrahim bin Qaridh, ’Amir bin Sa’ad, Yusuf bin Abdillah bin Sallam et beaucoup d’autres.

 

Ceux qui ont rapporté de lui : Abu Salamah (qui fut un de ses shuyukh), Abu Bakr bin Hazm, az-Zuhri Ayyub as-Sakhtiyani, Humayd at-Tawil, Salih bin Muhammad bin Za-idah al-Laythi, son propre fils Abdul Aziz bin Umar, Uthman bin Dawud al-Khawlani et Yahya bin Sa’id al-Ansari et beaucoup d’autres.

 

Abu Khuthayba a dit : al-Muffadal bin Abdillah nous rapporta de Dawud bin Abi Hind qui a dit : "Umar bin Abdil-Aziz entra [où nous étions] par cette porte, c’est-à-dire une porte parmi celles du Masjid de Madinah, et un homme parmi le peuple dit ’Ce pêcheur [fâsiq] nous a envoyé son fils pour nous enseigner al-Fara-idh (les lois de l’héritage) et les Sunan. Il prétend qu’il deviendra un calife après lui, et qu’il suivra la même voie que celle de Umar bin al-Khattab qu’Allah soit satisfait de lui.’ Et Dawud continua : ’Alors par Allah, il ne mourut pas avant que nous ayons vu cela de lui.’"

 

Al-Layth bin Sa’ad dit : Qadim al-Barabari m’a rapporté qu’il rappela à Rabi’ah bin Abi Abdir-Rahman une chose du jugement de Umar bin Abdil-Aziz (dans une affaire), et Rabi’ah dit : "C’est comme si tu insinuais qu’il (Umar) avait fait une erreur, par Celui dont mon âme est entre Ses mains, il n’a jamais commis de faute, jamais."

 

Al-Thawri rapporte de ’Amr bin Maymoun qui a dit : "Les savants qui étaient avec Umar bin Abdil Aziz n’étaient que des étudiants."

 

Mubashir bin Isma’il rapporte de Ja’far bin Burqan, de Maymoun bin Mihran qui a dit : "Nous sommes venus voir Umar Abdil-Aziz pensant qu’il aurait besoin de nous, mais nous remarquâmes que nous étions avec lui seulement en tant qu’étudiants."

 

Ibn Ishaq cite cette parole de Abu Hakim : "J’ai entendu Umar bin Abdil-Aziz dire : ’J’ai quitté al-Madinah et personne ne fut plus savant que moi, et lorsque je suis venu à Damas, j’ai oublié."

 


 

  • Son Califat [khilâfah]


Habib bin Salim a dit : J’ai entendu an-Nu’man bin Bashir (radhiallahu’anhuma) dire : "Nous étions assis dans le Masjid, et Bashir était un homme qui avait l’habitude de rassembler ses ahadith. Abu Tha’labah al-Khushani (radhiallahu’anhu) vint et dit : ’Ô Bashir bin Sa’ad ! As-tu mémorisé un hadith de Messager d’Allah au sujet des gouverneurs ?’ et Hudhayfah (ibn al-Yaman-radhiallahu’anhu) était présent, assis à côté de Bashir, et donc Hudhayfah répondit : ’J’ai mémorisé une de ses khutbah.’ Puis Abu Tha’labah s’assit, et Hudhayfah (radhiallahu’anhu) dit : ’Le Messager d’Allah (sallallahu’alayhi wasallam) a dit : « La prophétie demeurera parmi vous aussi longtemps qu’Allah le voudra. Puis Allah la reprendra lorsqu’Il voudra et elle sera remplacée par un califat qui suivra le chemin tracé par la prophétie, et qui demeurera aussi longtemps qu’Allah le voudra. Puis Allah le reprendra lorsqu’Il voudra et il sera remplacé par une royauté oppressive qui demeurera aussi longtemps qu’Allah le voudra. Puis Allah la reprendra lorsqu’Il voudra et elle sera remplacée par une royauté tyrannique qui demeurera aussi longtemps qu’Allah le voudra. Puis Allah la reprendra lorsqu’Il voudra et elle sera remplacée par un califat qui suivra le chemin tracé par la prophétie ». Et il resta silencieux. Habib dit : ’Lorsque Umar bin Abdil Aziz commença son gouvernement, Yazid bin Nu’man bin Bashir faisait partie de ses compagnons, je lui ai donc écrit [une lettre] avec ce hadith pour le lui rappeler, et j’ai dis : ’J’espère que Amir ul-Mu-minin (i.e. Umar) est celui qui vient après les) régimes oppressifs tyranniques’. Ma lettre fut donc amenée à Umar bin Abdil-Aziz, qui lui plut et l’étonna. [1] Ce hadith a été déclaré hasan, il est rapporté par l’Imam Ahmad, Abu Dawud at-Tayalisi, et al-Bazzar dans leur Musnad, ainsi que at-Tabarani dans Mu’jam ul-Awsat (avec seulement une partie), et Al-Haythami a dit : ses rapporteurs sont tous fiables.

 

Juwayriya rapporte de Nafi’ : "Il nous est parvenu que Umar (ibn al-Khattab) a dit une fois : ’Il y aura dans ma descendance un homme dont le visage aura une défiguration, il viendra et remplira la terre de justice.’ Nafi’ a dit : ’Je ne pense pas que ce soit un autre que Umar bin Abdil-Aziz.’"

 

Sa’id bin Abdil-Aziz a dit : "Lorsque Sulayman [2] était gouverneur, il dit une fois à Umar bin Abdil-Aziz : ’Ô Aba Hafs ! Nous avons gouverné avec ce que tu vois, et il n’y avait aucun moyen de savoir que cela se serait accompli, donc tout ce que tu vois comme étant un bénéfice pour le peuple, alors pars avec cela. (Donc) en fait partie le congédiement de ceux qui travaillaient pour Al-Hajjaj (Ibn Youssouf) et l’établissement des prières à leurs heures après qu’elles aient été accomplies en dehors de leur temps.’ (bien qu’il y avait d’excellentes affaires qu’il avait entendu de Umar concernant certaines de ces situations). On dit qu’une fois, Sulayman a accompli le Hajj, et il vit beaucoup de gens dans un endroit, il dit donc à Umar : ’Ne vois tu pas ces créatures dont Seul Allah connaît le nombre ?’ Et il continua : "Aujourd’hui il sont sous ta protection, et demain ils seront tes ennemis (i.e. que tu devras leur rendre des comptes le Jour du Jugement)’ puis, il se mit à pleurer abondamment.

 

Je (Al-Dhahabi) dis : Umar était un ministre fidèle (à lui), mais il (Sulayman) tomba malade à Dabuq pendant une semaine, puis mourut. Son fils Dawud était alors à l’expédition de Constantinople. [3]

 

Yahya al-Ghusani a dit : "Umar avait l’habitude d’empêcher Sulayman bin Abdil-Malik d’exécuter les Hururiyah et lui disait : ’Ils méritent d’être emprisonnés jusqu’à ce que leur repentir soit clair.’ Un jour un Hurouri fut amené à Sulayman, qui lui dit : ’hayh" (hé !), le Hurouri lui répondit : ’Que devrais-je dire Ô débauché fils de débauché ?’ Sulayman répondit : ’Umar bin Abdil-Aziz est auprès de moi. Lorsqu’il (Umar) vint, il lui dit : ’Ecoute ce que cette personne a à dire." Et le Hurouri répéta ce qu’il venait de dire, alors Sulayman demanda à Umar : ’Que penses-tu qu’il faille faire de lui ?’ Umar resta silencieux, il réitéra sa demande : ’Je t’implore de me dire ce que tu penses qu’il faille faire de lui’ Il répondit : ’Je pense qu’il mérite que l’insulte de la même manière qu’il t’a insulté’. Il dit : ’Ce n’est pas comme cela.’ Alors Sulayman ordonna qu’on l’exécute.

Umar sortit suivi par Khalid qui faisait partie des gardes, et le rattrapa pour lui dire : "Ô Umar, comment peux-tu dire à Amir ul-Mu-minin ’Je pense qu’il mérite que tu l’insulte de la même manière qu’il t’a insulté’. Par Allah, je m’attendais à ce qu’il m’ordonne de rompre ton cou !’ Alors Umar répondit : ’S’il t’avait ordonné cela, l’aurais-tu accompli ?’ Il répondit : ’Oui, par Allah’." Puis lorsque Umar assuma la fonction de Khilafah, Khalid, en tant que garde, vint et resta debout sur son rang, et Umar dit : ’Ô Khalid, dépose ton épée à terre’ puis il dit ’O Allah, j’abaisse Khalid pour Ta face, ne l’élèves plus, jamais.’ Puis il regarda les visages des gardes et fit appeler ’Amr bin Muhajir al-Ansari, et lui dit : "Ô ’Amr par Allah tu sais qu’il n’y a rien qui nous rapproche toi et moi à part l’Islam, mais j’ai entendu que tu récitais beaucoup le Coran, et j’ai vu que tu priais dans un endroit où personne ne pouvait te voir. Je t’ai vu également embellir ta prière, et tu fais partie des Ansar, alors prends cette épée car je fais de toi mon garde !"

 

Abdul-Aziz bin Yazid al-Ailee a dit : "Un jour Sulayman a accompli le Hajj, et Umar bin Abdil-Aziz était avec lui. Pendant ce moment, le tonnerre grondait et la foudre frappait où ils se tenaient, à un tel point que les cœurs des gens allaient les quitter à cause de cela. Alors Sulayman dit : ’Ô ABu Hafs ! As-tu déjà vu une nuit pareille, ou entendu quelque chose de semblable ?’ Il répondit : ’Ô Amir ul-Mu-minin ! Ceci est la voix de la miséricorde d’Allah, qu’en serait-il si vous entendiez la voix du châtiment d’Allah ?!’"

 

Rajaa bin Haywah a dit : "Sulayman tomba très malade, donc lorsqu’il mourut, je m’assis et le soutins (dans son lit) et je l’arrangeais (pour qu’il soit plus agréable à voir), puis je sortis voir le peuple qui me dit ’Comment va Amir ul-Mu-minin aujourd’hui ?’ Je répondis : ’Il est calme (i.e. tranquille), allez donc le voir pour le saluer et prêter serment d’allégeance à celui qui est mentionné dans son testament (i.e. au nouveau dirigeant).’ Ils entrèrent et je partis m’asseoir près de lui et je dis : ’Il vous ordonne à tous de rester calmes !’ Puis je sortis un livre de sa poche et je dis : ’Al-Amir vous ordonne à tous de prêter serment d’allégeance à celui qui est cité dans ce livre.’ Alors ils prêtèrent serment et tendirent tous leur bras (vers le ciel). Lorsqu’ils eurent fini je dis : ’Qu’Allah vous récompense tous par l’intermédiaire de Amir ul-Mu-minin !’ Ils demandèrent ’De qui s’agit-il ?’ J’ai donc ouvert le livre et il était écrit ’Umar bin Abdil Aziz’."

 

A ce moment là les visages des fils de Abdil-Malik changèrent (car ils n’appréciaient pas cela), mais lorsqu’ils entendirent "et après lui, ce sera Yazid" ils se calmèrent. On chercha alors Umar mais il était dans le Masjid. Alors les gens vinrent à lui et lui concédèrent la fonction de calife, mais il fut abasourdi/stupéfait, incapable de se lever de sa place jusqu’à ce qu’ils le portèrent par ses bras et l’aidèrent à monter sur le minbar. Il y resta assis sans rien dire pendant un long moment. Alors Rajaa dit : ’N’allez-vous pas tous vous lever et prêter serment d’allégeance à Amir ul-Mu-minin ?’ Ils le mirent debout (pour lui prêter serment), et il tendit sa main vers eux. Et lorsque Hisham bin Abdil-Malik tendit son bras vers lui, il dit : ’Inna lillahi wa inna ilayhi raji’un’ (C’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons) [Ceci fut prononcé pour exprimer leur tristesse]. Alors Umar lui dit : ’Oui, inna lillah (nous appartenons à Allah) lorsque des gens comme vous et moi ont du diriger le peuple.’Puis il se leva, loua Allah et Le glorifia, et il dit : ’O peuple ! Je ne suis pas âgé, mais je suis simplement quelqu’un qui assume des responsabilités, et je ne suis pas un innovateur, mais un suiveur (de la Sunnah). Il y a tout autour de vous des terres, si leurs occupants obéissent de la même manière que vous le faîtes, alors je suis votre gouverneur, et s’ils résistent, alors je ne suis un dirigeant pour aucun d’entre vous.’ Puis il descendit (du minbar) et la personne chargée de la monture des bêtes vint le voir, et il (Umar) dit : ’Ne viens pas à moi avec ma cette monture [i.e. celle réservée aux califes]’

Et il se mit à écrire aux gouverneurs des provinces. Rajaa a dit : ’Je croyais qu’il serait devenu faible, mais lorsque j’ai vu ce qu’il avait écrit dans les lettres, j’ai alors su qu’il serait fort.’"

 


 

’Amr bin Mujahid a dit : "Umar pria les prières du Maghrib puis il pria pour Sulayman."

 

Ibn Ishaq a dit : "Sulayman est mort un vendredi, le dixième jour du mois de Safar en l’an 99 de l’Hégire."

 

Dawud bin Khalid nous a rapporté de Suhayl bin Abi Suhayl qui a entendu Rajaa bin Haywah dire : "Alors Umar bin Abdil-Aziz pria pour Sulayman, et lorsqu’il eut terminé de l’enterrer, le valet d’écurie du Khilaafah arriva. Il (Umar) dit : ’Ma propre bête est plus douce à mon égard.’ Alors il monta sa propre mule. Puis on lui demanda : ’Ne vas-tu pas habiter dans la demeure du Calife ?’ Il répondit : "La famille de Abi Ayyub y vit et ma tente est suffisante.’ Lorsque vint le soir de cette journée, il dit : ’Ô Rajaa, appelle un scribe !’ J’en fis venir un, et il commença à lui dicter un discours dans la meilleure des élocutions et des précisions, puis il ordonna qu’on le copie et le distribue dans toutes les provinces.

 

Hammad : "Lorsque Umar assuma le califat, il se mit à pleurer puis il dit : ’Ô père de untel, crains-tu pour moi ?’ Alors la personne répondit : ’Comment est ton amour pour les dihram ?’ Il dit : ’Je ne ressens pas d’amour pour cela.’ Alors il répondit : ’Alors n’aies aucune crainte, Allah te viendra en aide.’"

 

Abdur-Rahman bin Zayd cita cette parole de Umar bin Asyad : "Par Allah, Umar bin Abdil-Aziz n’est pas mort avant qu’un homme vint nous voir avec une énorme quantité de richesses, et qu’il dise : ’Sors et distribue cela à quiconque tu vois dans le besoin ’ Et cela ne se passait pas sans que sa richesse (après l’avoir distribuée à ceux qui en avaient besoin) ne retrouve son état initial. Umar avait enrichi son peuple.

 

Damrah a dit : ‘Une fois Umar bin ‘Abdil ‘Aziz écrivit à l’un de ses gouverneurs et dit : « Pour ce qui suit : alors si votre compétence et votre pouvoir vous incitent à opprimer le peuple, rappelez-vous donc de la capacité et du pouvoir d’Allaah, le Très Haut, qui est sur vous ; et pensez au caractère dépérissant de ce que vous leur apportez et à la persistance de ce qu’ils vous apportent. »

 

Yahyaa bin Abi Ghunaynah mentionne que Hafs bin ‘Umar bin Abi Zubair a dit : ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz a écrit à Abi Bakr bin Hazm et lui dit : « Amincis la pointe de ton stylo et approche tes lignes [lorsque tu écris], car je n’aime pas que tu t’accapares de la richesse des musulmans et dont ils ne pourraient bénéficier. »

 

Al Awzaa’i a dit : Quand ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz coupa l’allocation subventionnelle qui était donnée à sa famille (Bani Ummayyah), ils sont venu lui parler pour l’interroger sur ceci et il leur répondit : « Quand à cet argent, il est votre droit autant qu’il l’est pour l’homme aux frontières de Bark Al Ghammad » (voulant dire d’un endroit éloigné)

 

Asmaa bin ‘Ubaid a dit : Anbasah bin Sa’id bin Al ‘Aas entra une fois où se trouvait ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz et lui dit : « Ô Ameer ul Mu’mineen, certes, ceux parmi les Khulafaa avant toi nous accordaient des provisions, et tu nous les as prohibées, et j’ai une famille modeste, alors n’autoriserais-tu pas que je puisse prendre pour ma pauvre famille ce qui leur suffirait ? » Et ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz lui répondit ainsi : « Les plus aimés parmi vous (pour moi) sont ceux qui gardent pour eux leurs douleurs. » Et il continua pour lui dire : « Multipliez les rappels de la mort, car si tu es limité par tes moyens, cela les fera prendre de l’essor, et si tes moyens sont en essor, alors il les limitera. »

 

Wuhaid bin Al Wird a dit : Des gens de Banu Marwaan se sont un jour rassemblés devant la porte de ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz et ont dit à son fils, ‘Abdul Malik : « Dis à ton père : ceux qui sont venus avant toi parmi les khulafaa nous donnaient des provisions et ils reconnaissaient nos positions sociales, et ton père nous a prohibé ce qui se trouve dans ses propres mains. » Alors il entra où se trouvait son père et lui répéta ce qui lui avait été dit. Alors, il (‘Abdul Malik) retourna auprès des gens et leur dit : « Mon père vous dit : « Certes, je crains la punition du Grand Jour si je désobéis à mon Seigneur. » »

 

Khalaf bin Tamim a dit : ‘Abdullah bin Muhammad nous a raconté que al-Awzaa’e a dit : ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz nous a une fois écrit une lettre que personne d’autre que Makhool et moi avions mémorisée, et dans laquelle il fut écrit ce qui suit : « Quiconque se rappelle de la mort en abondance, alors il se satisfait avec le peu de la vie de ce bas monde, et quiconque compte ses paroles en relation avec ses actes, alors ses paroles diminuent - sauf ce qui comporte un bienfait. Wa Salaam.’

 

Mu’aawiyah bin Saalih a dit : Sa’id bin Suwaid nous a raconté que ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz les dirigeaient lors des prières du vendredi, et lorsqu’il s’asseyait, ils pouvaient voir qu’il portait une chemise qui avait une poche rapiécée sur le devant, le côté et l’arrière. Alors un homme vint lui dire : « Ô Ameer ul Mu’mineen, certes, Allaah, t’a donné (i.e. des richesses), alors pourquoi ne portes tu pas ce qu’il y a de meilleur ! » Il lui répondit alors : « La meilleure des intentions est où se trouve la nouveauté et le meilleur pardon est où se trouve du pouvoir. »

 

Al-Hajjaj bin ‘Ansabah a dit : Quelques hommes de Banu Marwaan se sont réunis et ont dit : « Allons visiter Ameer ul Mu’mineen, pour gagner son affection avec quelques-unes de nos plaisanteries. » Alors ils entrèrent où il se trouvait et l’un d’eux commença à parler puis plaisanta. Alors ‘Umar lui jeta un regard, et il entendit ensuite une autre plaisanterie d’un autre homme, alors il leur a dit : « Est-ce la raison pour laquelle vous vous êtes réunis ? Pour que vos paroles puissent vous donner de la valeur ? Et entraîner de la calomnie ? Rassemblez-vous plutôt autour du Livre d’Allaah d’une manière abondante, et si vous êtes limités dans cela alors il y a la Sounnah du Messager d’Allaah (sallallahou 3alayhi wa sallam) et si vous êtes limités en cela, alors il y a la signification des ahadeeth. »

 

Rapporté par Maslamah bin ‘Abdil Malik qui a dit : Je suis entré où se trouvait ‘Umar et j’ai vu qu’il portait une chemise qui était devenue sale, alors je l’ai rappelé à sa femme (qui était la sœur de Maslamah) et j’ai dit : « Tu devrais la laver. » Et elle m’a dit ensuite : « Je le ferai. » Puis je suis revenu une autre fois et j’ai vu qu’il portait encore la même chemise (dans le même état - i.e. sale), alors je lui ai mentionné une seconde fois et elle m’a dit : « Par Allaah, il ne possède pas une autre chemise. »

 

Al Fasawa mentionne : Ibraheem bin Hishaam bin Yahyaa nous a raconté que son père lui rapporta de ‘Abdil ‘Aziz ibn ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz qui a dit : « Mansoor m’a interpellé une fois pour me demander : « Quel était le revenu de ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz lorsqu’il devint le calife ? » Je lui ait dit : « Cinquante mille dinars. » Il m’a ensuite dit : « Et qu’en était-il le jour de sa mort ? » J’ai dit : « Deux cent dinars. » »

 

Isma’eel bin Iyaash rapporte que ‘Amr bin Mahaajir a dit : « Les dépenses (journalières de ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz étaient de deux dirhams. »

 

Sa’id bin ‘Aamir ad-Dubba’ee rapporte de ‘Awn bin al Mu’tamir que ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz a dit une fois à sa femme : « Possèdes-tu un dirham pour que je puisse acheter quelques raisins ? » Elle lui répondit : « Non. » Alors il lui a dit : « Alors tu ne possèdes aucune monnaie ? » Elle dit : « Non, mais tu es l’Amir ul Mu’minin, et pourtant tu ne possèdes aucun dirham ? » Alors il lui a répondu : « Ceci m’est plus facile que les collets de fer dans l’Enfer. »

 

Marwaan Ibn Muhammed mentionna que Mohammed Ibn Mahaajir nous raconta que son frère a dit : « Amr m’a dit que Umar Ibn Abdil Aziz, pouvait porter le jour de l’Aid le vêtement d’extérieur du Messager d’Allah et tenir dans sa main un bâton ».

 


 

 

Isma’eel bin al Khutabee a dit : « J’ai lu concernant certaines de ses caractéristiquesdans des livres : il avait la peau claire, un visage doux, il était beau, bien bâti, une barbe fine, ses yeux étaient étaient enfoncés dans leurs orbites, sur son front il restait la trace de la cicatrice d’un sabot... »

 

Dans Al-Zuhd de Ibn al Mubaarak, il est mentionné : Ibraheem bin Nasheet nous a informé que Sulaimaan bin Humaid nous a raconté qu’Abee ‘Ubaidah bin ‘Uqbah bin Naafi’ entra ou se trouvait Faatimah bint ‘Abdil Malik et a dit : « Pourrais-tu nous dire quelque chose concernant ‘Umar ? » Alors elle dit : « Je ne l’ai jamais vu se laver après une janaabah ou un rêve érotique depuis qu’il est calife. »

 

Amr bin Uthmaan al-Himsi rapporte de Khaalid bin Yazeed que Ja’wanah a dit : Un jour un homme est entré où se trouvait ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz et a dit : « Ô Amir ul Mu’minin ! Ceux qui sont venus avant toi (dans le commandement), le califat était un embellissement pour eux, mais toi tu es un embellissement pour le califat. » Alors il (‘Umar) se détourna de lui.

 

‘Abdil ‘Azeez bin ‘Umar rapporte de Rajaa bin Haywah : Comme les caractéristiques morales de votre père sont parfaites ! Une fois j’ai passé la soirée à discuter avec lui lorsque sa lanterne s’atténua. Il y avait près de lui, à ce moment là, son domestique qui était endormi. Alors je dis : « Ne devrais-je pas le réveiller ? », (pour qu’il puisse la rallumer) et il dit par la suite : « Non, laisse-le. » Donc je dis : « Alors je vais me lever (pour le faire). » Et il dit : « Non, cela ne fait pas partie des bonnes manières qu’une personne se serve de son invité. » Alors il se leva lui-même, pour la remplir avec de l’huile, la rallumer, revint et dit : « lorsque je me suis levé j’étais ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz et lorsque je me suis rassis j’étais ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz. »

 

‘Ataa a dit : « ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz rassemblait les fuqahaa (juristes) chaque soir, et ensemble ils se rappelaient de la mort, de al-qiyaamah (Jour Dernier) et de l’au-delà ; ensuite, ils pleuraient comme s’ils assistaient à une janaazah. »

 

Il est rapporté que As-Saa’ib bin Muhammad a dit : Al-Jarraah bin ‘Abdillah a écrit une fois à ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz une lettre disant : « Le peuple de khurasaan est une mauvaise responsabilité, et il n’y a rien qui leur convienne à part l’épée et le fouet, alors si Amir ul Mu’minin voit ce qu’il en est, il m’autorisera à me charger de cela. » Alors ‘Umar lui récrivit en disant : « Pour ce qui suit : J’ai bien reçu ta lettre, et dans celle-ci tu me dis que le peuple de Khurasaan est une mauvaise responsabilité, et que rien ne leur convient à part l’épée et le fouet, alors certes tu m’as menti, ce qui les aiderait plutôt serait la justice et la vérité, alors faites circuler cela parmi eux. Wa salaam. »

 

Yazeeb bin Hawshab a dit : « Je n’ai vu personne qui était plus attristé que Al-Hassan (Al-Basri) et ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz, comme si l’Enfer n’avait été créé que pour ces deux-là. »

 

‘Umar bin Hafs a dit : ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz m’a dit : « Si tu entends un Musulman dire une chose, alors ne l’interprète pas de manière négative, tant que tu ne cesses pas de rechercher pour ceci une signification positive. »

 

Isma’eel bin ‘Iyaash rapporte de ‘Amr ‘Abdil bin Muhaajir qui a dit : ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz désirait une fois une pomme, alors un homme de sa famille lui envoya une pomme en cadeau et celui qui l’apporta dit : « Comme son arôme est bon et excellent. » Il répondit ensuite : « Ramène-la, Ô jeune homme (il s’adresse à celui qui lui a apporté la pomme), transmet à ton maître mon salam, et dit lui : « votre cadeau nous a touché là où vous auriez aimé. » Alors je dis : « Ô Amir ul M’uminin ! Il (l’envoyeur) est le fils de votre oncle et un homme de votre famille, et vous êtes au courant que le Messager d’Allaah (sallallahou 3alayhi wa sallam) mangeait les cadeaux qui lui étaient donnés. » Il dit alors : « Qu’Allaah te fasse miséricorde, certes, pour lui un cadeau était réellement un cadeau, mais pour nous aujourd’hui, il est devenu un moyen de corruption. »

 

Hammad bin Zaid rapporte de Ayyoob qui a dit : Il a été dit à ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz : « Ô Ameer ul Mu’mineen ! Si tu devais aller vivre (avec nous) à Médine et qu’Allaah aurait décrété pour toi la mort, et que tu serais mort là-bas ; tu aurais été enterré dans la quatrième tombe à côté de celle du Messager d’Allaah (sallallahou 3alayhi wassalam). » Alors il dit : « Par Allaah, si Allaah devait me punir par autre que le Feu, il me serait plus favorable qu’Il sache que dans mon coeur je me perçois comme convenable pour ce lieu. »

 

‘Amr bin Mujaahir a dit : « ‘Umar avait l’habitude d’allumer une bougie lorsqu’il s’occupait des affaires des Musulmans la nuit, et ensuite dès qu’il avait terminé, il éteignait la bougie et allumait à la place sa propre lanterne. » (Pour qu’il n’utilise pas l’argent du peuple pour son propre usage.)

 

Hakkam bin Salam rapporte de Abi Haatim qui a dit : Lorsque ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz tomba malada une fois, un docteur fut amené pour le voir, et après l’avoir vu il dit : « Il souffre d’un mal pour lequel il n’y aucun remède ; son cœur est dominé par la crainte. »

 

An Nufailee a dit : « An-Nadr bin ‘Arabi nous a raconté : « J’avais l’habitude d’entrer où se trouvait ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz, et il frissonnait toujours, comme si la tristesse de toute la création reposait sur lui. »

 

Hasan Al Qisaab a dit : « J’avais l’habitude de voir les loups entrain de surveiller les troupeaux de moutons dans le semi désert (steppes) durant le Khilaafah de ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz alors je dis : « Gloire à Allaah ! Les loups sont parmi les moutons et ils ne leur font même pas de mal ! » Puis le berger me dit : « Si la tête (ra’s) est vertueuse, alors le corps ne souffrira pas. »

 

Maalik bin Deenar a dit : Lorsque ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz devint calife, les bergers commencèrent à dire : « Qui est ce calife vertueux qui a pris position au-dessus du peuple ? Grâce à sa justice, les loups ont cessé d’attaquer nos moutons. »

 

Moussa bin A’een a dit : « Nous avions l’habitude de mener le troupeau de moutons à Kirmaan durant le khilaafah de ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz, de telle sorte qu’un mouton et un loup pouvaient brouter dans le même endroit. Une nuit, un loup attaqua un mouton et je dis alors : « Je ne vois pas autre signification que la mort de l’homme vertueux (‘Umar). » Ils sont alors allés se renseigner et ils apprirent qu’il (Umar) était mort la nuit même de l’attaque..

 


 

Farrat bin as-Saa’ib a dit : Faatimah bint ‘Abdil Malik, l’épouse de ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz, possédait un bijou que son père lui avait fait fabriquer, d’un style jusque là inconnu. Alors ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz lui dit : « Tu as le choix, soit tu peux mettre ce bijou dans le bayt ul-maal (trésorerie des Musulmans) soit tu me donnes la permission de te divorcer, car je n’aime pas que moi-même, toi et ceci puissent être dans la même maison. Suite à cela elle dit : « Je te préfère plutôt à cette chose même si sa valeur avait été multipliée plusieurs fois. » Alors il ordonna que le bijou soit pris et donné au bait ul maal des Musulmans. Ensuite, lorsque ‘Umar décéda et que Yazeed pris la position de Khilaafah, il dit à Faatimah : « Si tu désires, je peux te rendre le bijou. » Elle lui répondit : « Par Allaah non, je n’ai jamais préféré quelque chose à ‘Umar lorsqu’il était vivant et je ne changerai pas après son décès. »

 

  • SA MORT

 

Marwaan bin Mu’aawiyah rapporte de Ma’roof bin Mushkaan qui le tient de Mujaahid : ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz m’a dit : « Qu’est ce que le peuple dit à propos de moi ? » Je dis : « Ils disent que la magie a été pratiquée sur toi. » Alors il répondit : « Il n’y a pas eu de magie pratiquée sur moi. » Alors il interpella un jeune parmi ses domestiques et lui dit : « Malheur à toi ! Qu’est-ce qui t’a pris de mettre du poison dans ma nourriture ? » Alors il dit : « J’ai été payé mille dinars en plus on m’a donné la liberté (de l’esclavage) (on m’a promis l’affranchissement). » Il (‘Umar) dit : « Apporte-le moi (c’est-à-dire l’argent). » Il revint ensuite avec l’argent, ‘Umar envoya celle-ci au bait al maal (trésorie) des Musulmans et lui dit après : « Va t’en d’ici, où personne ne peut te voir. »

 

Muhammad ibn Muslim At-Taa’ifee rapporte de Ibraheem bin Maysarah que ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz a acheté sa tombe avant qu’il meurt pour dix deenars.

 

Layth bin Abee Ruqayyah rapporte que ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz (lorsqu’il était malade) a dit : « Aidez-moi à m’asseoir. » Alors ils l’aidèrent, ensuite il dit : « Je suis celui qui vous ait commandé et j’ai fait des erreurs ; et vous m’avez menacé et j’ai désobéi, (trois fois) mais nul n’a le droit d’être adoré sauf Allaah. » Ensuite il fixa son regard et dit : « Je vois des figures vertes qui ne sont ni des humains, ni des jinns. » puis il décéda.

 

Al Mugheerah bin Hakeem a dit : J’ai dis à Faatimah bint ‘Abdil Malik : « Lorsque ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz était malade, j’avais l’habitude de l’entendre dire : « Ô Allaah, allége leur mes tâches, ne serait-ce que pour une heure. » Elle m’a alors dit de lui demander : « Ne devrais-je pas te laisser seul, car tu semble être incapable de t’endormir. » Je sortis et je l’entendis réciter : « Cette Demeure dernière, Nous la réservons à ceux qui ne recherchent, ni à s’élever sur terre, ni à y semer ma corruption. Cependant, l’heureuse fin appartient aux pieux. (Al-Qasas (28) : 83) » Il répéta cela plusieurs fois puis se tut, et j’attendis un moment mais je n’entendis aucun son sortir de sa chambre, alors je dis au domestique qui était présent : « Malheur à toi ! Va jeter un coup d’oeil ! » Il entra dans la chambre et poussa un cri, et j’appris qu’il était mort ; il avait tourné son visage vers la qibla, avait placé une de ses mains sur sa bouche et l’autre sur ses yeux.

 

‘Ubaid bin Hassan a dit : « Lorsque sa mort approchait, ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz nous disait : « Laissez-moi seul » Alors nous le laissâmes seul, sauf Maslamah et Faatimah qui s’assirent à l’extérieur de sa porte, ensuite ils l’entendirent dire : « Bienvenue à ces visages, qui ne sont ni des humains, ni des jinns. » Ensuite il récita : « Cette Demeure dernière, Nous la réservons à ceux qui ne recherchent ... » jusqu’à la fin du verset, ensuite sa voix devint silencieuse, alors Maslamah dit (à Faatimah) : « Ton époux est mort. » par la suite ils entrèrent pour constater son décès.

 

Khaleefah bin Khayyat et d’autres rapportent que ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz est mort le vendredi cinq jours avant la fin du mois de Rajab, 101 ans après la Hijrah (l’Hégire). Il mourut (décéda) à Dair Sam’aan dans la province de Hims (Homs). Il vécut trente-neuf années et demi et son khilaafah dura deux ans, cinq mois et quelques jours.

 

Hishaam a dit : Quand la nouvelle de son décès atteint Al-Hassan (Al-Basri) il dit : « Le meilleur des hommes est mort. »

 

Ibn Wahb a rapporté de Maalik que Saalih bin ‘Ali al-Amir cherchait une fois la tombe de ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz, mais il ne trouvait personne pour lui dire où elle se trouvait, alors il fut dirigé vers un moine qui lui dit : « Tu cherches la tombe de As-Siddiq ? Elle se trouve dans ce champ là. »

 

Ibn Hibbaan le mentionne comme étant parmi les tabi’in les plus dignes de confiance (thiqaat) et Al-Bukhaari a dit : « l’Imaam Maalik et Sufyaan bin Uyainah on dit : « ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz est un Imam » »

 

Sufyaan ath-Thawree a dit : « Les Khulaafah sont au nombre de cinq : « Aboo Bakr, ‘Umar, ‘Uthmaan, ‘Ali et ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz. » (Rapporté par Aboo Dawood dans son Sunan.)

 

Sources :

Siyar ‘A’laam an-Nubalaa de l’Imaam adh-Dhahabi (Muassasaa ar-Risaalah) vol 5 pages : 114-148.

Tahdheeb ut-Tahdhib de Al-Haafidh ibn Hajar (Hindi, Hyderabad - Deccan) vol 7 pages : 475-478.

Ithaaf ul Jamaa’ah de Humood ath-Tuwaijiri (Dar as-Sami’i) vol 1 pages : 209-210.

Ta’reekh al-Khulafaa de As-Suyooti (Matba’ah as-sa’aadah, Egypt) pages : 225-246.

Silsitatul ahadith as-Saheehah de ‘Alaamah Al-Albaani (Maktaba al-Ma’aarif) vol 1 ahadith numéro 5.

Pour une fa-ida supplémentaire : voir également les lettres échangées entre ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz et le célèbre tabi’i Al-Hassan Al-Basri.

Information

Produit par : Salafipublications.com

Traduit par : l’équipe de Sounna.com

Notes

[1] Cheikh Al Albani (rahimahullah) mentionne concernant ceci : je trouve invraisemblable d’appliquer ce hadith à Umar bin Abdil-Azeez, à cause du fait que son khilaafah était proche, dans le temps, du khilaafah ar-rachidah, et il n’y eu après ces derniers, ni de royauté oppressive ni même de royauté tyrannique, et Allah est Le Plus Savant. (voir as-Silsilatul ahaadeeth as-Saheehah).

[2] Il s’agit de Sulayman bin Abdil-Malik Abu Ayyub qui pris le califat de son père après son frère en l’an 96H et il était le meilleur gouverneur des Bani Ummayyah. Umar Bin Abdil-Aziz était un de ses ministres, Ibn Sirin a dit à son sujet : "Qu’Allah fasse miséricorde à Sulayman ! Il a commencé son califat en renforçant une fois de plus les prières effectuées dans leur temps, et il le termina avec sa désignation de Umar bin Abdil-Aziz. Il est mort en l’an 99H. (Voir Tarikh al-Khulafa )

[3] As-Suyuti déclare : "Abdur-Rahman bin Hasan al-Kunani a dit : ’Sulayman décéda pendant qu’il était dans une expédition à Dabuq, mais lorsqu’il tomba malade avant sa mort il dit à Rajaa bin Haywah : ’Qui devrait s’occuper de cette affaire (i.e. le califat) après moi ? Dois-je désigner mon fils ?’ Il répondit : ’Ton fils est absent’. Alors il dit : ’Mon autre fils alors.’ Et il répondit ’Mais il est trop jeune.’ Il dit : ’Qui vois-tu d’autre dans ce cas ?’ Rajaa répondit : ’Tu devrais nommer Umar bin Abdil-Aziz, et Sulayman dit : ’Je crains que cela ne plaise pas à mes frères’. Il répondit : ’Désigne Umar, et après lui Yazid bin ’Abdil-Malik, met ceci à l’écrit, et garde cela caché avec toi. Puis appelle le peuple pour prendre cet engagement tout en cachant [l’identité du nouveau calife]. Il dit ’Je vois’, puis il demanda une feuille de papier et y écrivit ses ordres au sujet de qui devra gouverner après lui, puis il la donna à Rajaa et lui dit : ’Rends toi auprès du peuple et qu’ils prêtent serment d’allégeance à celui mentionné sur cette feuille, en leur cachant son identité." Il sortit donc et dit au peuple : ’Amir ul-Mu-minin vous ordonne à tous de prêter serment d’allégeance à celui qui est mentionné dans ce livre.’ Ils lui répondirent : ’Nous ne le ferons pas’ Il revient donc auprès de Sulayman et l’informa de cela, puis il dit : ’Rends toi auprès de ceux qui font appliquer les serments et les traités, comme le personnel de la sécurité, puis réunis les gens, assure toi qu’ils prêtent serment, et celui qui refuse frappe son cou.’ Et ils prêtèrent tous le serment. (Voir Tarikh ul-Khulafah)

 

http://www.sounna.com/spip.php?article92 

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